Cameroun - Projets d’investissements: Le gouvernement veut promouvoir la main d’œuvre locale

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Apr-2021 - 13h47   2305                      
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Un chantier M L Simo
C’est la quintessence du document qu’a récemment signé le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Issa Tchiroma Bakary.

Le quotidien national bilingue Cameroon Tribune paru ce 28 avril 2021 rapporte que «le gouvernement veut promouvoir la ‘’camerounisation’’ des postes dans les projets d’investissements publics et privés». C’est la raison pour laquelle le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP), Issa Tchiroma Bakary, a récemment signé un arrêté fixant les modalités de délivrance de l’attestation de carence de la main d’œuvre nationale dans ces projets.

Notre confrère précise que «l’attestation de carence est ce document délivré par le ministère en charge des questions d’emploi pour attester de l’inexistence ou du déficit numérique de travailleurs de nationalité camerounaise spécialisés dans une branche ou un secteur d’activités déterminé».

L’arrêté du ministre précise que «les emplois concernés par ce texte sont ceux qui nécessitent une haute expertise technique rare ou qui font appel à un niveau de qualification et à des aptitudes pas assez fournies par le marché national de l’emploi. La liste des postes de travail ou responsabilités requérant l’attestation de carence en cas d’embauche de travailleurs étrangers est également disponible à la suite de cet arrêté», lit-on.

Ainsi, six secteurs ont particulièrement retenu l’attention du MINEFOP: Bâtiments et travaux publics; transports; commerce et services; mines, eau et énergie; technologies de l’information et de la communication et l’agriculture, élevage et pêche.

Pour Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre au MINEFOP, «ces secteurs n’ont pas été identifiés au hasard. Ce sont les secteurs qui sont identifiés comme prioritaires, porteurs de croissance et d’emploi dans la stratégie nationale de développement. C’est en fonction de cela que nous avons pensé que c’est dès maintenant que l’Etat doit s’organiser pour disposer des compétences dont l’économie nationale aura besoin dans ces grands secteurs», note le reporter.

Par exemple explique le journal, «il est interdit, dans le volet commerce et services d’aller chercher un responsable marketing, commercial, caissier, responsable de la facturation, surveillant de rayons, responsables de stocks ailleurs tant qu’il n’est pas prouvé que le Cameroun n’en a pas. De façon plus globale dans tous les secteurs d’activité, des postes tels que directeur général adjoint, directeur des ressources humaines, directeur des affaires juridiques, comptable, secrétaire, chargé des relations publiques, etc. doivent être occupés par des nationaux. Tout comme tout assistant à un poste déjà occupé par un étranger doit être camerounais».

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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