Cameroun – Prorogation mandat des conseillers municipaux et députés/Célestin Djamen : « C’est du pur amateurisme »

Par Marie Louise SIMO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Jul-2018 - 20h35   6550                      
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Célestin Djamen Archives
Conseiller municipal SDF à la mairie de Douala 1er, Célestin Djamen souligne que la prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux pour une durée d’un an, fait partie de ce qu’il qualifie « du gouvernement par embuscade »

Paul Biya, le président de la République du Cameroun,  a promulgué le  11 juillet dernier, une série de textes de loi récemment adoptés par les deux chambres du parlement camerounais. Parmi les actes pris par le chef de l’Etat, le plus significatif est la prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux élus le 30 septembre 2013, pour une durée d’un an « à compter du 15 octobre 2018 ».

Interviewé à ce sujet sur les antennes de la radio Equinoxe, le conseiller municipal Sdf à la mairie  de Douala 1er, Célestin Djamen, n’est pas passé par quatre chemins pour critiquer le régime en place, qui selon lui, a amené depuis 35 ans, le Cameroun dans le noir. « Concernant la prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux, ça fait partie de ce que j’appelle depuis toujours le gouvernement par embuscade parce que c’est du pur amateurisme », juge-t-il. Pour cet homme politique, l’élection des députés et conseillers municipaux est loin d’être une surprise, parce que  le gouvernement avait le temps nécessaire pour penser à son organisation. « En vérité,  le pouvoir  savait parfaitement   qu’il y avait élection depuis cinq ans, que les conseillers municipaux et députés devraient être élus en septembre 2018. Par conséquent, on devait prévoir sur le plan de la logistique, de l’administration, financier, le nécessaire pour conduire ces élections, ce qui n’a pas été le cas », déclare ce conseiller municipal.

Pour expliquer le décalage de ces deux scrutins prévus en  2018, le gouvernement a indiqué  aux parlementaires que c’est pour éviter des chevauchements entre la présidentielle, les municipales et les législatives. Des raisons qui  selon cet ancien candidat au poste de président régional du bureau Sdf, sont impertinentes. « On n’est pas surpris de cette énième embuscade de Paul Biya. L’opposition est là et elle attend de  jouer pleinement  son rôle», explique Célestin Djamen.  

Marie Louise SIMO

 

Auteur:
Marie Louise SIMO
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