Cameroun - Réaction: Le leader de la Brigade Anti-Sardinards, Général El Che Nou, dément s’être repenti du saccage des ambassades du Cameroun en Allemagne et en France

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Sep-2019 - 21h43   6674                      
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Général El Che nou archives
Dans un entretien accordé au quotidien Le Jour édition du mercredi 25 septembre 2019, le leader de la BAS soutient qu’il s’agit d'une manipulation grossière du régime.

Un message attribué au leader de la Brigade Anti-Sardinards en Allemagne, Général El Che Nou, a été abondamment partagé sur les réseaux sociaux il y a quelques jours. Dans ce message, le leader de la BAS affirmait avoir été «empoisonné» et «regrettait avoir participé au saccage des ambassades du Cameroun en Allemagne et en France».

Dans un entretien accordé au quotidien Le Jour édition du 25 septembre 2019,  le «Général El Che Nou» reconnait  qu’il a été bel et bien empoisonné. Cependant,  il dément avoir émis des regrets au sujet de ses agissements passés.

«Je sors d'un empoisonnement, et si je n'avais pas été pris en charge par un système de santé performant, j'en serais mort. Et c'est d'ailleurs ce pourquoi nous nous battons, ce système de santé efficace que ce vieux dictateur n'a pas pu mettre en place au Cameroun depuis 37 ans. Les coupables de mon empoisonnement ? C'est clair je soupçonne des sbires du régime, tapis dans l'ombre qui ont infiltré notre organisation», soutient-il.

«Mais bon, disons que je m'en suis tiré et que je continue ma lutte, à la tête d'une organisation qui comme toute organisation a ses problèmes internes...La révolution a toujours su compter sur son leader que je suis, et nous continuons de travailler. Nous travaillons fermement. Pour ce qui est du post que l'on m'attribue, comme quoi je me serai repenti du saccage des ambassades, il s'agit bien sûr encore d'une manipulation grossière du régime. Je n'en suis pas l'auteur», ajoute le Général El Che Nou.

Interrogé sur les actions spectaculaires de la BAS  qui sont empreintes «d’une certaine sauvagerie», le leader de la BAS se défend. «…Du régime Biya à la Bas, qui est le plus sauvage? Tirer sur des civils à balles réelles pendant les manifestations, laisser éventrer une Monique Koumatekel dans la cour d'un hôpital, emprisonner systématiquement tous ceux qui tentent de s'opposer. Nous avons forcé des ambassades, nous avons hué M. Biya devant son hôtel, nous n'avons tué personne. D'ailleurs nous sommes, je le pense, encore de doux rêveurs...».

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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