Cameroun - Réaction/Andrée Caroline Mebande Bate (directeur général du CENEEMA): «La production agricole au Cameroun provient à 80% du travail de la femme»

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Mar-2021 - 13h52   4962                      
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Andrée Caroline Mebande Bate archives
Elle s’est exprimée dans les colonnes du quotidien d’État Cameroon Tribune.

Dans son édition en kiosque ce 9 mars 2021, le quotidien national bilingue Cameroon Tribune a publié une interview d’Andrée Caroline Mebande Bate, la directrice générale du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (CENEEMA). Dans cette interview, la directrice générale revient sur le rôle de la femme dans la production agricole au Cameroun.

D’entrée de jeu, Andrée Caroline Mebande Bate rappelle que: «la mécanisation a toujours été le travail des hommes, mais quelques femmes s’y essayaient. A mon arrivée, il y avait, parmi le personnel ingénieur, une dame, spécialiste du génie rural. Parmi les tractoristes, nous avons aujourd’hui des dames que nous avons formées et recrutées à titre saisonnier. Et dans nos prochaines sessions de formations, les dames inscrites sont de plus en plus nombreuses».

Dans cet entretien, elle affirme que «la production agricole au Cameroun provient à 80% du travail de la femme». Ainsi pour améliorer l’agriculture au Cameroun, «on doit également mécaniser les chaînes de valeurs, comme ces moulins utilisés dans la transformation des produits agricoles. On a certes dépassé l’ère de la pierre à écraser, mais il serait temps d’améliorer la qualité de ces petites machines. Avec ce saut qualitatif, la femme qui est mieux placée pour évaluer les besoins, pourrait faire beaucoup plus que maintenant», peut-on lire.

Sur l’état de santé du CENEEMA, la directrice générale déclare que: «à mon arrivée, une partie du matériel agricole et du génie civil était en panne et sous cale. L’une de mes priorités était donc de remettre ces engins en état de marche et de m’attaquer à la véritable cause de leur mise hors service à savoir la location abusive. La suspension des locations d’engins est même l’une des premières décisions que j’ai prises. A ce jour, nous avons réhabilité 80% du parc, ce qui nous permet d’assurer les services de mécanisation auprès de ceux qui nous sollicitent. Nous nous sommes également attaquées au problème des ressources humaines qui restent quantitativement et qualitativement insuffisantes. Nous avons réhabilité les locaux, assuré un minimum de matériel de maintenance de nos engins, entre autre. On peut donc dire que le CENEEMA revit, renaît», lit-on.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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