Cameroun - Reaction/Samuel Moth (Député - RDPC du Nkam): «Débattre de la crise anglophone à l'Assemblée nationale n'est pas opportun»

Par Alain G. KANGA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Apr-2021 - 12h56   6295                      
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Samuel Moth à ABK Radio ABK Radio
Le parlementaire l'a fait savoir dimanche soir dans l'émission l'Arene sur Canal 2 international.

Samuel Dieudonne Moth était l'invité de l'émission «l'Arène» sur la chaîne privée Canal 2 International dimanche 11 avril 2021. La crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest était l'un des sujets des échanges. Le député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) du Nkam et des camarades de l'Assemblée Nationale ont écrit à leurs homologues américains pour «donner la bonne information et non de peur d'une éventuelle intervention étrangère dans le NOSO». 

Critiqué sur l'absence d'un débat sur la crise anglophone à la chambre basse du Parlement, Samuel Moth estime que « débattre de ce sujet n'est pas opportun», qui plus est, il « n'y voit pas l'efficacité». Selon lui, le gouvernement doit prendre le temps d'exécuter son programme d'action. Par conséquent, le Parlement ne doit pas y interférer. 

Plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) et autres sont montées au créneau pour fustiger les actions du gouvernement, qui selon elles, ont envenimé la crise dans les régions anglophones. Celles-ci ont écrit une pétition pour un retour à la paix. Pour le député cette «pétition des organisations de la société civile camerounaise a pour but de demander une intervention étrangère dans le NOSO».

Il va plus loin en indiquant que le gouvernement a démontré sa volonté de dialoguer avec le camp d'en face, qui «n'a fait aucune proposition jusqu'à présent».

Interrogé sur l'interdiction de la conférence anglophone par le gouvernement, son analyse l'amène à dire que «c'est parce que le gouvernement pensait que c'était un moyen de mettre en échec la présidentielle de 2018».

En dehors de la crise anglophone, le parlementaire s'est exprimé sur le projet de la forêt d'Ebo, classement de plus de 68 mille hectares de  forêt dans le Nkam. Il dit avoir «été désemparé suite à la décision du président de la République l'interdisant».

Cette décision d'annulation découle, d'après lui, d'une mauvaise information. Samuel Dieudonne Moth refuse d'être traité de  «défenseur de l'UFA (Unité Forestière d'Amenagement, ndlr) mais se veut défenseur d'un retour aux droits de son peuple».

Auteur:
Alain G. KANGA
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