Christian Penda Ekoka, l’allié politique de l’opposant Maurice Kamto, très présent sur les réseaux sociaux, s’est encore exprimé sur son compte Tweeter le 16 mai 2020. Une série de trois tweets à travers lesquels il pose le problème de la répartition du pouvoir.
«Le mal fondamental du Cameroun réside dans des institutions qui ont concentré la totalité du pouvoir politique dans les mains d'un seul individu. Pour réussir, celui-ci doit avoir les qualités de Dieu... - Omniscience, omnipotence, omniprésence - qui par définition, manquent à tout pauvre mortel. Cette architecture politique freine le développement, enrichit une infime poignée au détriment du plus grand nombre, favorise le parasitisme et conduit à une impasse de misère. On ne peut prétendre avancer sans préalablement la réformer. Et pour ce faire, la solution réside dans un modèle équilibré de répartition du pouvoir politique aux plans géographique et institutionnel», a-t-il écrit.
La réforme proposée par l’ancien conseiller économique à la Présidence de la République ne peut se faire sans amendement de la loi fondamentale. En effet, la Constitution en vigueur au Cameroun, adoptée le 18 janvier 1996, consacre des pouvoirs importants au Chef de l'Etat. L’article 10 de cette loi par exemple, dispose que le Président de la République «nomme aux emplois civils et militaires de l’Etat».