Cameroun - Réflexion/Colonel Cyrille Atonfack (porte-parole de l’armée): «Human Rights Watch: Mercenaire Droits-De-L’hommiste»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Jul-2020 - 13h20   4707                      
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Colonel Cyrille Atonfack capture d'écran
Le chef de la Division communication du ministère de la Défense, dans un éditorial publié ce 23 juillet 2020, réagit aux récentes accusations de l’ONG relatives à l'enrôlement forcé des civils pour des tâches militaires.

Le 10 juillet dernier, Human Rights Watch a publié un nouveau rapport à charge contre l’armée camerounaise. Selon l’ONG, dans la localité de Mozogo, dans l’Extrême-Nord du pays, des civils sont contraints par les militaires, à assurer les gardes de nuit.  

«Les civils contraints d’assurer des tours de garde, à la suite de menaces, n’ont reçu aucune compensation et ont été mis en danger. Ni entraînés, ni armés, ils étaient tenus de retourner en ville en courant et alerter les militaires s’ils apercevaient des combattants de Boko Haram», indique le rapport.

Réagissant à la publication de ce document, le colonel Cyrile Atonfack, tance l’ONG. «Human Rights Watch: Mercenaire Droits-De-L’hommiste», c’est le titre de son éditorial publié ce 23 juillet 2020.

Pour le chef de la Division communication du ministère de la Défense, «toujours fidèle à sa logique de démolition de l’image du Cameroun, et usant de ses canaux habituels d’intoxication de l’opinion, Human Rights Watch, ce véritable porte-flambeau du mercenariat droits-de-l’hommiste, s’en prend à présent aux comités de vigilance, présumés recruter des enfants mineurs dans leurs rangs».

Voici l’intégralité de son éditorial:

Human Rights Watch: Mercenaire Droits-De-L’hommiste

L’ennemi ne dort jamais ! Concernant le Cameroun, chaque jour qui passe conforte la véracité de cette sagesse populaire. Cette fois encore, l’attaque nous vient d’une prétendue organisation non-gouvernementale, pourtant largement arrosée de capitaux par des puissances étrangères dont elle est devenue le cheval de Troie humanitaire. Toujours fidèle à sa logique de démolition de l’image du Cameroun, et usant de ses canaux habituels d’intoxication de l’opinion, Human Rights Watch, ce véritable porte-flambeau du mercenariat droits-de-l’hommiste, s’en prend à présent aux comités de vigilance, présumés recruter des enfants mineurs dans leurs rangs.

A ce sujet, il convient de préciser que les comités de vigilance sont des initiatives citoyennes propres à chaque communauté villageoise. Ils sont constitués de volontaires bénévoles qui consacrent une partie de leur temps à la surveillance de leur terroir. Les comités de vigilance ne reçoivent ni formation, ni armement de la part des pouvoirs publics. A l’instar de tousles autres citoyens, les membres des comités de vigilance sont des personnes majeures astreintes au respect des lois et règlements sur la fabrication, la détention et le port d’armes à feu.

Par ailleurs, l’affichage sur la place publique de la liste des membres des comités de vigilance n’est ni permis à l’armée, ni d’aucune utilité pour ses opérations. Par contre, si la tenue par Human Rights Watch, de la liste nominative des milliers de comités de vigilance que compte le pays n’est déjà pas un acte de pur espionnage, déceler la présence du seul enfant enrôlé parmi des dizaines de milliers de personnes que totalisent lesdits comités relève tout simplement de la prestidigitation.

Mais l’objectif de cette autre estocade de Human Rights Watch, réside ailleurs que dans la défense des enfants mineurs. Plutôt, la fumisterie consiste dans un premier temps, en l’usage d’un pseudo-parallélisme factuel, dans l’optique de recouvrir d’un vernis de légitimité, la violation par les terroristes des droits des enfants transformés soit en combattants, soit en bombes humaines. Ce phénomène est plus connu sous le terme d’enfants-kamikazes. L’armée camerounaise n’y recourt pas.

Deuxièmement, il y a la temporalité de cette annonce, qui survient seulement quelques heures après l’interpellation des présumés assassins de la Gardienne des prisons Florence Ayafor. Il s’agit de faire ombrage à l’efficacité de nos services de sécurité, dont le coup de filet est susceptible de remonter le circuit des commanditaires de l’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Et puis, sur le plan du traitement médiatique, est-ce vraiment innocent qu’une aussi forte résonance soit donnée à des insinuations d’une douteuse crédibilité, alors même que le supplice de la regrettée Florence Ayafor, publié enson temps sur les réseaux sociaux par ses tortionnaires, n’avait suscité aucun commentaire de la part de ceux qui aujourd’hui embouchent les trompettes de l’immunité juvénile ? Dans certains cercles manifestement, le monde s’effondre, l’honnêteté avec. Juste pour paraphraser Chinua Achebe.

Comme il est donc loisible de le constater, la maléfique inventivité, la démoniaque illumination de nos ennemis, n’ont d’analogue que la douleur du ressentiment criminel qui les consume. Aussi sont-ils prêts à toutes les avanies, à toutes les impostures, à toutes les calomnies, plongés qu’ils sont dans une angoisse cauchemardesque, à la seule idée de savoir le Cameroun debout. Le Cameroun... Ce pays qui continue de poser les jalons de sa prospérité future, en dépit des coups redoublés d’une adversité désormais aux abois. Une adversité qui n’a pas fini de se briser les dents, contre la formidable résistance, résilience d’un peuple à l’esprit à jamais indomptable./-

Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO

Chef de Division de la Communication /MINDEF

Auteur:
Fred BIHINA
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