Cameroun - Réforme du Code électoral: Maurice Kamto, Cabral Libii, Joshua Osih et d’autres leaders de l’opposition se concertent

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Apr-2021 - 14h09   5340                      
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Les participants à la réunion de Yaoundé Facebook
Ils ont mis en place, le 31 mars à Yaoundé, une plateforme de discussion.

Plusieurs dirigeants de partis politiques de l’opposition se sont rencontrés à Yaoundé le 31 mars 2021. Parmi eux, le leader du MRC et initiateur de la rencontre, Maurice Kamto, le président national du PCRN, Cabral Libii, le 1er vice-président national du SDF, Joshua Osih, la présidente nationale de l’UDC, Patricia Tomaino Ndam Njoya. Le journaliste et lanceur d’alerte Boris Bertolt croit savoir que les participants à cette réunion se sont rencontrés «pour la création d’une plateforme de l’opposition» en vue de poser les bases des discussions destinées à «contraindre le gouvernement à réformer le Code électoral». Cette assise est la première conséquence de l’ «Appel» lancé le 1er mars 2021 par Maurice KAMTO.

Le président national du MRC souhaitait que les partis politiques, organisations de la société civile, la diaspora et citoyens contribuent à une modification consensuelle du système électoral. Il rappelait qu’au lendemain de sa participation au double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013, son parti avait produit un rapport exhaustif sur les réformes nécessaires du Code électoral, «à la lumière des insuffisances graves révélées par sa mise en œuvre à l’occasion dudit scrutin». Rapport qui aurait été «adressé à la Présidence de la République, au Gouvernement, à ELECAM ainsi qu’à diverses autres institutions nationales et internationales par des moyens laissant trace».

Autre rappel, cette proposition de loi portant réforme du Code électoral le 4 décembre 2014 n'a «jamais été soumise au Bureau de l’Assemblée nationale, ceci en violation du Règlement intérieur de ladite Assemblée».

Toujours dans son appel du 1er mars, le MRC s’étonnait de voir qu’ELECAM, l’organe qui gère les élections au Cameroun, souhaitait revoir le Code électoral. «C’est dans ce contexte que le MRC a appris, par la voie des médias, qu’ELECAM serait entrain de travailler à la modification du Code électoral. Revient-il à ELECAM de mener la réforme du Code électoral ? Au regard de la loi, sa mission, faut-il le rappeler, est d’organiser et de gérer le processus électoral au Cameroun. Il lui suffit le cas échéant de signaler, comme il l’a fait après l’élection présidentielle de 2018, la nécessité de la révision de la législation électorale, qu’il est chargé d’appliquer. Ou de donner un avis technique s’il est requis par les participants au processus politique de réforme. Autrement, il perdrait sa nature et son rôle d’organe technique en matière électorale, et serait, pour ainsi dire, juge et partie», relevait Maurice Kamto.

Le MRC souligne que s’agissant de la réforme consensuelle de la législation électorale, «il importe de souligner qu’elle doit aller au-delà du Code électoral lui-même, et porter sur l’ensemble de la législation applicable aux élections dans notre pays, qu’il s’agisse de la Constitution ou de textes relatifs au Conseil constitutionnel, au recensement et à la répartition des sièges des députés au prorata de la population etc.», car souligne ce parti, «dans tous les pays de démocratie réelle, la loi électorale est une œuvre consensuelle, dans la mesure où elle fixe les règles du jeu démocratique et nécessite pour ce faire le consensus des acteurs du jeu; tout autre chose étant le texte portant découpage des circonscriptions électorales pour lequel le gouvernement en place garde ses marges de manœuvres».

 

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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