Après le scrutin du 6 décembre dernier, place à l’élection des exécutifs régionaux. Les 90 conseillers régionaux de chaque région (900 dans tout le pays) vont élire le président du Conseil régional et les membres du bureau. C’est à la faveur la session de plein droit présidée par le gouverneur de chaque région ce 22 décembre 2020.

Selon le Code général des collectivités territoriales décentralisées, le président du Conseil exécutif est issu de la catégorie des délégués des départements. Mais, les représentants du commandement traditionnel pourront être candidats pour les postes de vice-président. Ils sont élus au scrutin secret et à la majorité absolue des membres présents et votants. S’agissant du premier vice-président et les autres membres du bureau, ils sont votés au scrutin de liste majoritaire à un tour.

La bataille se jouera particulièrement dans le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, qui contrôle 9 des 10 régions du pays. La région d’Adamaoua étant la seule acquise à l’opposition, notamment à l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) qui fait partie de la majorité présidentielle. L’Union démocratique du Cameroun (UDC) dans l’Ouest et le Front national pour le salut national (FSNC) dans le Nord, sont les deux autres partis d’opposition qui participeront au scrutin avec peu de chance de l’emporter.

En attendant l'issue du vote, certains noms circulent déjà pour présider les régions. Dans le Littoral, les noms de Camille Ekindi, Mpoudi Ngollè, Louis Yinda, circulent. Au Nord, le Lamido de Garoua, Alim Hayatou est annoncé comme candidat. Tout comme dans le Sud, où Samuel Minko, l’ancien directeur général de la Cameroon Airlines est pressenti. Au Centre, l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna est candidat, alors que Blaise Moussa, ancien secrétaire général de la FECAFOOT, et Daniel Ngoa Nguele, ex-DG de l’INJS sont déclarés à l’Est.