Cameroun - Régulation des médias: Le CNC suspend pour un mois, Amougou Belinga (patron de Vision 4), ainsi que ses journalistes Jean Jacques Ze et Parfait Ayissi

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 04-Aug-2020 - 13h30   22107                      
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Jean Pierre Amougou Belinga Capture d'ecran
L’organe de régulation leur reproche la diffusion des «propos offensants et stigmatisants de nature à porter atteinte à l’honorabilité de personnes et à la dignité d’une communauté».

Peter Essoka, le président du Conseil National de la Communication (CNC), dans un communiqué publié le 17 juillet 2020, annonçait des sanctions contre la chaîne de télévision privée Vision 4. L’organe de régulation vient de frapper.

Dans un communiqué signé ce 4 août, le président du CNC renseigne qu’au terme d’une session de cette organe tenue le 30 juillet dernier, Jean-Pierre Amougou Belinga, le promoteur de la chaîne, Parfait Ayissi, le directeur général et Jean Jacques Ze, le présentateur de l’émission dominicale ‘‘Club d’Elites’’ et du journal télévisé, ont été suspendus pour une période d’un mois de toute activité liée au journalisme au Cameroun.

Leurs sanctions font fuite «à la diffusion de propos offensants et stigmatisants de nature à porter atteinte à l’honorabilité de personnes et à la dignité d’une communauté au cours des programmes intitulés: Tour d’Horizon du 25 juin 2020, Club d’Elites du 5 juillet 2020 et du journal télévisé de 12h du 2 juillet 2020 sur les antennes de la chaîne de télévision dénommée Vision 4», lit-on.

Ces dernières semaines, la chaîne s’est en effet illustrée à travers les propos de son patron contre la communauté Beti et une émission à charge contre Martin Mbarga Nguelé, le patron de la police.

Le conseil indique avoir adressé trois convocations aux mis en cause. Mais ces derniers n’ont jamais daigné se présenter devant l’instance. Il faut dire que Vision 4 n’a jamais appliqué les décisions du CNC. Les dirigeants de la chaîne considèrent l’organe comme illégitime.

Pour le reste, suspendu pour un mois, le journaliste Jean-Marie Anaba de Royal FM. Michel Taffo, journaliste du trihebdomadaire La Météo, écope lui de trois mois de suspension. Son directeur de publication, s’en tire avec un avertissement. Un avertissement aussi pour Georges Alain Boyomo, le directeur de publication du quotidien Mutations et le patron journal Le Soir, Armand Mbianda.

 

 

Auteur:
Fred BIHINA
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