Les années passent, les festivals de cinéma meurent, mais Yahra demeure. Malgré les nombreuses difficultés que connait le 7^e art camerounais, l’idée de soutenir, de promouvoir et de donner de la visibilité aux cinéastes locaux et même du continent tout entier n’a jamais quitté les organisateurs de ce festival qui promeut les premières créations cinématographiques. C’est certainement animé de la même envie et de la même soif de dynamisme, que le 15 octobre dernier à Yaoundé, Sylvie Nwet, promotrice et déléguée générale du festival, a dévoilé les grandes articulations de la 7^e édition du Festival du film Yahra, qui va se dérouler du 15 au 22 novembre 2020 à Yaoundé. C’était lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du cercle municipal.

En cette année de noces de laine, le comité d’organisation a choisi comme thème «Cinéma, au service du développement en Afrique». D’après Sylvie Nwet, il s’agit essentiellement de mettre l’accent sur le rôle que peut jouer le cinéma dans le développement local, montrer qu’il peut constituer un levier économique important pour une nation, mais également réparer une certaine injustice en  mettant la lumière sur le rôle important joué par les femmes dans l’industrie du cinéma au Cameroun.

Pour ce faire, diverses articulations sont au programme. Projections, colloques, masterclass, Matins Petits Déjeuners, Rencontres femmes, Yahra Découvertes. 31 productions cinématographiques ont été sélectionnées cette année. Pour être plus précis, il s’agit de 10 courts métrages, 10 longs métrages, 6 films documentaires et 5 panoramas. Les cinéphiles qui se rendront sur le site du festival, sis à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé, pourront également profiter de l’expérience de Sindy Emade, une actrice camerounaise à la renommée grandissante, qui a accepté d’être la marraine de cette édition.