Des dizaines de femmes, militantes du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), ont été interpellées par la police le samedi 21 novembre 2020 à Yaoundé. Elles effectuaient une marche pacifique de protestation en direction du domicile de Maurice Kamto. L’opposant et leader de leur parti, assigné à résidence depuis les marches du 22 septembre dernier.
A la tête de ces marcheuses, se trouvait Mispa Awasum, présidente de l’organisation des femmes du MRC. Elles dénonçaient ce qu’elles considèrent comme une «séquestration injustifiée» du principal opposant à Paul Biya, ainsi que la mise en détention de plusieurs dizaines de leurs camarades. Afin de manifester leur colère, certaines n’ont pas hésité à se dénuder.
C’est alors qu’elles ont été appréhendées et conduites vers plusieurs unités de police de la ville. Cameroon-Info.Net a appris que certaines manifestantes avaient été libérées. Ce qui n’est pas le cas pour Mispa Awasum. La présidente des femmes du MRC reste en garde à vue à la division régionale de la police judiciaire du Centre. Une garde à vue administrative de 15 jours lui a été signifiée, a-t-on appris.
«C’est inacceptable, injustifiable pour un pays qui aspire à la modernité. Je voudrais exprimer tout mon soutien et toute ma solidarité à Awasum ainsi que nos amis politiques illégalement interpellés», s’est indignée le 22 novembre sur Facebook, Nadège Noah, 2ème vice-présidente du MRC.