Cameroun - Réserve du Dja: L'ONG Greenpeace contredit les affirmations du ministre des Forêts et de la Faune

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Jul-2017 - 15h15   9072                      
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Réserve du Dja Archives
Face aux parlementaires le 5 juillet dernier, Philip Ngollè Ngwèsè assuré qu'aucune déforestation n'a eu lieu dans cette réserve.

Située dans la région du Sud-est, la réserve du Dja créée en 1950 est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987. Ceci grâce à  la  diversification des espèces présentes dans ce parc et à la presence d'espèces en voie de disparition.  Pourtant d'après certaines sources, des milliers d'hectares de forêts dans la réserve du Dja, environ  42% seraient détruites depuis un an et demie.

Face aux parlementaires lors de la séance du 5 juillet dernier à Yaoundé, le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Philip Ngollè Ngwèsè a contredit cette information. "Aucune déforestation n'a eu cours ou n'est en cours actuellement dans la réserve du Dja", avait-il alors affirmé. Par ces propos, le MINFOF a formellement démentie les accusations de l'ING Greenpeace à propos de la déforestation de la réserve du Dja.

D'après le quotidien Le Messager du vendredi 21 juillet 2017 cette organisation réitère ses accusations au sujet des activités agricoles industrielles autour de ce patrimoine de la biodiversité. "Nous réitérons et maintenons dans notre article de 2016 faisant état du défrichement d'environ 5930 hectares de parcelles de plantation par la Sud-Cameroun Hévea à moins de 300 mètres de la frontière occidentale de la réserve du Dja. Cela contribue aux autres menaces identifiées par l'UNESCO à la Réserve du Dja", souligne  Syvie Djacbou, chargée de la campagne Forêt au Bureau de Greenpeace Afrique au Cameroun.

Parmi les autres menaces identifiées par l'UNESCO se trouvent le braconnage de la faune sauvage, la construction du barrage de hydro Mekin dans le Nord, la perspective d'un nickel-cobalt actuellement détenue par Geovic à l'Est, peut-on lire dans le journal.
Pour cela, Greenpeace appelle pour des besoins de transparence le ministre des Forêts à publier les termes de réferences dans le cadre desquels le Sud-Cameroun opère. L'objectif étant d'éclairer la lanterne et d'apaiser les craintes et préoccupations de l'UNESCO et de l'organisation en charge de la protection de la nature à ce sujet.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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