Le 28 avril 2021 à Yaoundé dans le cadre d’un symposium, sept professeurs de médecine, des directeurs de formations sanitaires et des chercheurs se sont retrouvés pour discuter des causes de la réticence des populations vis à vis de la vaccination anti-Covid-19 au Cameroun. Le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 29 avril 2021 rapporte que ce vaccin «est accusé d’être à l’origine de maladies cardiovasculaires ou de cas de stérilité et de nombreux autres griefs. Autant de faits suscitant l’hésitation vaccinale au Cameroun».

Notre confrère précise que: «cette réflexion autour de l’importance de la vaccination a réuni à Yaoundé, des directeurs de formations sanitaires, des enseignants chercheurs et des responsables du Ministère de la Santé Publique autour d’une table. Présidé par le doyen de la Faculté de Médecine et de Sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I, Pr. Jacqueline Ze Minkande, le symposium a permis à sept professeurs émérites de s’interroger sur les causes psychologiques, anthropologiques et sociales de l’hésitation vaccinale observé sur l’ensemble du triangle national».

Pour le Pr. Rose Leke, présidente du Groupe consultatif technique national sur la vaccination au Cameroun (NITAG), «il y a beaucoup d’informations non fondées qui circulent. Par contre, la bonne information a du mal à faire autant d’écho», peut-on lire dans les colonnes du journal.

Le journal précise aussi qu’au cours de sa leçon inaugurale, le professeur émérite d’immunologie et de parasitologie à l’Université de Yaoundé I est revenu sur l’influence négative des réseaux sociaux sur les populations. «Les internautes soupçonnent, d’après le Pr. Marie José Essi, enseignante chercheur à l’Université de Yaoundé I, les grandes puissances et leurs firmes pharmaceutiques de vouloir ralentir la courbe des naissances en Afrique. Une crise de confiance entre les populations et le système de santé local qui selon cette scientifique, met davantage en danger des vies», lit-on.

Ainsi, les scientifiques ont dès lors invité les uns et les autres à la recherche de la bonne information. «Le Pr. Rose Leke a proposé aux agents de santé publique d’effectuer des campagnes de sensibilisation dans les quartiers, communautés, marchés et espaces publics afin d’obtenir d’adhésion de toutes les couches sociales», note le reporter.

Wilfried ONDOA