L’ancien secrétaire général de la présidence de la République, Titus Edzoa devra patienter pour le lancement de son Cercle de réflexion d’analyses politiques et économiques du Cameroun (CAPE Cameroun). En effet, la conférence de lancement du CAPE Cameroun prévue ce 19 juin 2019 a été annulée. La raison, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 3^e, Nestor Dym a refusé de remettre à l’ex-SG de la présidence de la République un récépissé.

Et pourtant, précise le quotidien Le Jour dans son édition en kiosque ce 20 juin 2019, «le Pr Titus Edzoa avait auparavant déposé un dossier de déclaration de manifestation publique auprès de l’autorité administrative».  En l’absence de ce récépissé, «l’hôtel s’est refusé d’autoriser l’accès à la salle au Pr Edzoa et ses invités. La salle avait pourtant déjà été payé», relève le journal.

Au cours d’une rencontre qu’il a tenue à son domicile un peu plus tard, le Pr Titus Edzoa «s’est offusqué de cet état de choses. Pour lui, il s’agit d’un anachronisme inacceptable. Il indique que l’on ne doit pas empêcher une rencontre dont l’objet était juste d’échanger avec les Camerounais sur des sujets de leur quotidien, à l’instar la décentralisation et la gouvernance», peut-on lire dans le journal.

Pour certains observateurs, cette situation  était prévisible. Tout simplement parce qu’au cours «des dernières années, les initiatives pouvant embarrasser le pouvoir, qu'elles viennent de l'opposition ou de la société civile, ont été systématiquement interdites. Surtout lorsque les personnes au cœur de ces initiatives ont une certaine envergure. Et Titus Edzoa en a. Et d'autres personnalités tout aussi importantes et critiques vis à vis du pouvoir de Yaoundé se sont impliquées dans le cercle. On peut par exemple citer Eric Chinje et d’autres personnalités de la diaspora».