Cameroun - Revendication: les ex-employés du Chantier naval passent à la caisse.

Par Marie Louise SIMO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Feb-2018 - 20h19   5331                      
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Après plusieurs mois de grève, 62 des 139 ex-employés du Chantier naval et industriel du Cameroun licenciés pour des raisons économiques, ont finalement reçu leurs indemnisations conformément au protocole d’accord. Cependant, certains bénéficiaires contestent le montant de leur solde.

Le différend qui oppose depuis 2016  le Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) et certains de ces employés licenciés pour des raisons économiques, trouve  déjà, une issue de sortie. Comme le prévoyait la décision de licenciement du 15 janvier dernier, 62 des 139  licenciés ont signé le « procès-verbal de conciliation totale », qui leurs donne accès à leurs  indemnisations comme prévues par le protocole d’accord du 28 novembre 2016.

Cependant,  les 77 autres qui  contestent leur solde de  licenciement,  ont refusé de signer le procès-verbal de conciliation, en espérant être réintégrés. Pour cela, ils ont multiplié les requêtes à la délégation régionale et au ministère du Travail et de la Sécurité sociale,  aussi au premier ministère, en vain.  Passée la date symbolique du 15 février 2018, ils se sont rendus lundi dernier au Cnic pour être réintégrer, chose qui n’a pas été faite. « L’entreprise nous  a rétorqué que, n’ayant pas signé le procès-verbal de conciliation, les dispositions y afférentes ne pouvaient s’appliquer à nos cas », affirme l’un d’eux.

Face à ce couac, la   délégation régionale du Travail et de la Sécurité sociale du Littoral explique que l’entreprise a sollicité un mois supplémentaire à partir de la signature du procès-verbal de conciliation par chacun des ex-employés, pour traiter les dossiers et verser la totalité de leurs indemnités. Pour ce qui est du mauvais calcul des indemnités, le médiateur confie que le Cnic a omis de prendre en compte certaines détails avant la signature du procès-verbal, comme le prévoyait le protocole d’accord entre les deux parties. Toutefois, dit-il, le directeur général du Cnic, Forgwei Alfred Mbeng, a signé le 9 février dernier, une décision permettant aux concernés  d’émettre des réserves sur le calcul de leurs droits avant la signature.  Selon la délégation, cinquante-cinq autres licenciés ont entre-temps paraphé leur dossier, et attendent d’être payés. Seuls vingt-deux personnes continuent le bras de fer avec la structure.  Afin de mettre définitivement un terme à cette affaire qui plombe le plan de restructuration du Cnic, une réunion tripartite s’est tenue vendredi dernier à Yaoundé, entre Philémon Yang, la délégué régionale du Travail et de la Sécurité sociale du Littoral et le directeur général du Cnic. Les  résolutions restent attendues.

Marie Louise Simo

Auteur:
Marie Louise SIMO
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