Cameroun - Rupture: Afriland First Bank et Ecobank se retirent du Projet d’investissement et de développement des marchés publics

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Sep-2017 - 17h02   8384                      
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Agriculteurs camerounais Archives
Les raisons de leur retrait ne sont pas encore connues.

Afriland First Bank et Ecobank ne font plus partie des banques qui accompagnent le Projet d’investissement et de développement des marchés publics (PIDMA). Ces institutions bancaires se retirent dudit projet. Même si on n’a pas encore les raisons de leur retrait, on sait qu’il va handicaper le fonctionnement du PIDMA. A l’heure actuelle comme l’a mentionné Thomas Ngue Bissa, le coordonnateur de ce projet qui couvre la période 2014-2019, les institutions bancaires restantes dans le navire pour son accompagnement sont la Société générale Cameroun (SGC) et la Banque internationale pour l’épargne et le crédit (Bicec), filiale du groupe Bpce. Thomas Ngue regrette que «les taux d’intérêt des crédits accordés» aux organisations de producteurs dans le cadre de ce projet «restent très élevés, en plus des lenteurs dans la mise à disposition de ces crédits».

Pour rappel le PIDMA a été financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale. Son objectif est de booster la production locale du manioc, du sorgho et du maïs, dans l’optique d’approvisionner les agro-industries. Cet objectif risque ne pas être atteint du fait des difficultés que rencontrent ses responsables dans son implémentation. Toutefois notre confrère Le Jour dans son édition du 26 septembre 2017, rapporte que sur la période 2015-2016 le PIDMA a permis de subventionner des agriculteurs pour un montant global de 2,5 milliards de FCFA. 27 coopératives sur les 47 partenaires du projet ont bénéficié de cette subvention.

Il faut savoir que dans le cadre du PIDMA, les agriculteurs sont financés sous la forme de subvention. Le projet leur apporte 50% du financement. Et ils sont assujettis à un apport personnel de 10% du montant de l’investissement. Les 40% restants sont recherchés auprès des banques partenaires.       

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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