Cameroun - Sanction: Quatre entreprises d’exploitation minière sommées de suspendre leurs activités dans la région de l’Est

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Apr-2018 - 18h40   6290                      
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Des mineurs sur un site d'exploitation d'or à Bétaré Oya, dans l'est du Cameroun, le 4 avril 2018 AFP/Reinnier KAZE
Annonce faite par le minsitre des Mines, de l'Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT), Ernest GBWABOUBOU, en visite au village Longa Mali, situé dans l’arrondissement de Bétaré Oya, le mardi 09 avril dernier.

En visite au village Longa Mali, situé dans l’arrondissement de Bétaré Oya dans la région de l’Est mardi dernier, le ministre des mines de l'Industrie et du Développement Technologique (MINIMDT), Ernest GBWABOUBOU, a sommé quatre entreprises d’exploitation minière de suspendre leurs activités dans cette partie du pays et sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit des sociétés Peace  Mining, Lu et Lang, Hong Kong et de la Société Camerounaise d’Exploitation Minière (SCEM).Cette sommation, bien que non encore formailsée, a été relayée aux autorités locales, dont le sous-préfet de la localité à qui le MINIMDT a prescrit de veiller au respect des décisions prises au cours de la visite.

«L’entreprise Hong Kong est sommé de partir dès le 10 avril 2018, elle n’a pas l’autorisationd’exploiter. Quant à Metallicon, cela fait six à sept mois que l’on a fermé la société pour non réhabilitation des sites détruits par l’activité minière. Nous allons aussi fermer Peace Mining qui exploite illégalement avec les documents de Caminco », a formellement indiqué le ministre.

 Après avoir annoncé ces suspensions, le MINIMDIT a profité de sa visite sur le terrain pour rappeler aux exploitants miniers que « dans le cadre des reformes en cours dans le secteur minier, le désordre ne sera plus toléré. Ceux des opérateurs exerçants avec des documents d’emprunt ou loués seront purement et simplement chassés ou traduits en justice ». Le patron des mines a par ailleurs déploré l’absence de dialogue qu’entretiennent les entreprises minières chinoises avec les autorités et les communautés. Il a donc instruit le sous-préfet à mettre sur pied un cadre de concertation multi-acteur.

«Le Sous-préfet doit instituer une réunion mensuelle avec les autorités traditionnelles, les représentants des artisans, les communautés et les responsables des sociétés minières. Ces sociétés doivent être contraintes par écrit. Ces réunions vont se tenir sous-réserve de la situation des entreprises minières chinoises », a indiqué le ministre. Rappelons que cette décision du MINIMIDT arrive alors que plusieurs personnes ont déjà perdu la vie sur différents sites miniers à l’Est. En effet, plus de cinquante décès ont été enregistrés en 2017.  

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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