Cameroun: Sans salaire depuis six mois, un animateur d’une chaine de télévision à Douala tente de se suicider sur son lieu de travail

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-May-2018 - 13h32   16342                      
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Le plateau du journal de CMR 7 Télévision Théodore Ndanga
Voici les circonstances et les causes de cette tentative de suicide qui a manqué de virer au drame.

Au mois de décembre 2017, CMR7, une nouvelle chaine de télévision privée émettant depuis Douala, est sortie des coulisses de longues années de préparation pour diffuser ses premiers programmes avec la possibilité d’être captée partout au Cameroun et sur le continent africain. Cinq mois après, grosse déconvenue ! Les programmes du nouveau médium ne sont plus reçus dans les foyers et les salaires des employés ne sont pas payés.

« Avec ça vous allez me dire que c'est une entreprise. Pas un seul salaire depuis 6 mois et bientôt 7 avec une partie de personnel qu'on avait débauché. Absence totale de logistique. Eneo a coupé la lumière depuis 1 mois. Plus de présence sur le satellite. Bureaux vides ... » dénonce l’animatrice Fanny Matob, ancienne du Groupe Canal 2 international et d’Equinoxe Radio et Tv.

Dans cette précarité, sans salaire et apparemment en désespoir de cause, l’un des employés que cameroon-info.net surnomme Madiba, a tenté la semaine dernière de se donner la mort.

« Réclamant son salaire et après une violente dispute avec son Président du conseil d’administration, il s’est écroulé après avoir ingurgité du poison » révèle Fanny Matob.

« Pendant un entretien avec son supérieur, il a sorti de sa poche un truc qu’il a avalé. Les minutes qui suivaient, il s’est mis à vomir pendant longtemps. Il a été rattrapé à l’hôpital militaire de Douala. Quand il a repris tous ses esprits, il a avoué qu’il voulait se suicider à cause de la mauvaise passe qu’il traverse » raconte un des responsables de CMR7.

Le climat social reste lourd au sein de la chaine dont le slogan « Bâtir demain dès aujourd’hui » a du mal à coller à la réalité.

Auteur:
Adeline ATANGANA
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