Cameroun - Santé financière fragile des entreprises/Pr Viviane Ondoua Biwolé (enseignante chercheure à l’Université de Yaoundé II): «Il serait prétentieux, en étant en dehors de l’entreprise, de savoir exactement quelle est la cause principale et quelles sont les causes secondaires»

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Jan-2021 - 15h18   7014                      
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Pr Viviane Ondoua Biwole archives
L’experte en question de gouvernance a accordé une interview au quotidien Cameroon Tribune.

Suite au rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic récemment publié, qui affirme que la santé financière des entreprises d’Etat est fragile, le Pr Viviane Ondoua Biwolé, enseignante et chercheure à l’Université de Yaoundé II (Soa) a accordé une interview au quotidien national bilingue Cameroon Tribune paru le 12 janvier 2021.

Dans cette interview, l’enseignante déclare que: «les causes peuvent être multiples. Il serait prétentieux, en étant en dehors de l’entreprise, de savoir exactement quelle est la cause principale et quelles sont les causes secondaires. Mais, sur la base de quelques intuitions, ce qu’on peut relever au niveau des entités publiques, c’est que nous sommes dans un environnement suffisamment concurrentiel et turbulent qui ne s’accommode pas de la bureaucratie administrative. Sur ce plan-là, il faut revoir les procédures. C’était l’objectif des lois de 2017 quand on a demandé aux Conseils d’administration d’être autorité des marchés», peut-on lire.

Pour conforter les acquis des entreprises qui ont pu améliorer leur chiffre d’affaires en 2019, l’experte en question de gouvernance affirme que: «pour le peu que je connaisse en ce qui concerne les entreprises qui se distinguent des autres, c’est qu’elles ont à leurs têtes des managers bien formés. Pour certains, ils sont affiliés à des organisations internationales et suivent des formations de très haut niveau dans leurs domaines… Il faut donc mettre en place ces processus. Pour avoir ces mêmes résultats ailleurs, on peut par exemple lancer un appel à compétences qui permet de choisir la personne la plus proche du profil qu’on cherche», lit-on.

Enfin, «l’Etat peut, au regard de certains échecs, décider de se séparer de certaines entreprises, soit dans le cadre d’une concession ou d’une privatisation ou alors à travers l’ouverture d’une partie du capital», confie-t-elle au reporter.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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