Cameroun - Santé: Le taux de prévalence du VIH/SIDA en hausse au Cameroun

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Dec-2020 - 08h43   5836                      
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L'entrée de l'hôpital central de Yaoundé, le 6 mars 2020 AFP/-
Ce taux est passé de 2,7% à 3,1% en deux ans dans notre pays.

La communauté internationale commémore ce 1er décembre 2020, la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, sous le thème: «Solidarité mondiale et responsabilité partagée». A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, Malachie Manaouda, donne une conférence de presse ce mardi à Yaoundé, au cours de laquelle il va présenter les chiffres actualisés de la maladie au Cameroun.

Selon les données du Comité National de Lutte contre le VIH/SIDA, le Cameroun a enregistré 37 435 nouvelles infections au VIH/SIDA au premier trimestre 2020. Ce qui porte le taux de prévalence de la maladie à 3,1% contre 2,7% en 2018. Ce taux est plus élevé dans certaines régions, notamment le Sud (5,9%) et le Centre (4,1%).

Les spécialistes attribuent l’augmentation de la prévalence à plusieurs facteurs. A commencer par des comportements à risque de certaines personnes. «La maladie continue à faire des ravages parce qu’il y a des gens qui continuent encore de se contaminer malgré les programmes de prévention. Il y a des gens qui continuent à être contaminées sans se soigner et il y a des gens qui développent des complications, conduisant parfois à leur mort», a expliqué à Equinoxe Télévision Dr Alain Patrice Meledie, médecin en service à l’Hôpital Général de Douala.

A cela, s’ajoute la crise sanitaire due au COVID-19 qui a provoqué une baisse de fréquentation dans les hôpitaux, mais aussi la rupture observée pendant un temps, des antirétroviraux. «Pendant la période aigue, on a effectivement connu une tension, une période difficile où on n’avait pas beaucoup de médicaments, ou alors on avait des médicaments pas du tout adaptés. On a dû gérer en rationnant, en donnant des médicaments qui étaient efficaces mais pas tout à fait appropriés», indique Dr Meledie.

Les experts conseillent de renforcer la sensibilisation, surtout chez les personnes de couches sociales vulnérables, notamment les jeunes.

 

Auteur:
Fred BIHINA
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