Cameroun - Santé: Les malades d’insuffisance rénale expriment leur ras-le-bol au sujet des promesses non tenues par le Gouvernement

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Jul-2017 - 13h01   8611                      
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Des malades hemodialyses esperent une meilleure prise en charge Archives
Ils ont pris en otage l’entrée de l’hôpital général de Yaoundé le 17 juillet 2017.

Le quotidien de l’hôpital général de Yaoundé dans la Région du Centre a été quelque peu perturbé le 16 juillet 2017. Les malades d’insuffisance rénale y avaient fait un sit-in. A en croire les messages inscrits sur les pancartes qu’ils tenaient, ils en voulaient à André Mama Fouda le Ministre de la Santé publique (Minsanté). «Mr le Minsanté pourquoi voulez-vous exterminer les malades de l’hémodialyse ? Pourquoi tant de fausses annonces ? Dites-nous la vérité ! Où sont les 4500 kits de dialyse dont vous parlez ? Déjà deux morts en deux semaines», pouvait-on lire dans certaines pancartes. Le quotidien Le Jour édition du 18 juillet 2017 indique que ces malades dénoncent le fait que le Gouvernement ne tient pas à ses promesses.

Il faut rappeler qu’après les cris des malades d’insuffisance rénale sur toute l’étendue du territoire, André Mama Fouda a fait publier un communiqué. C’était le 30 juin 2017. Le Minsanté annonçait dans ledit communiqué, qu'un important envoi maritime et une expédition par avion-cargo devraient, sous une semaine, transporter une dizaine de tonnes de composants de kits de dialyse. «Il y a deux semaines, nous avons manifesté pour dénoncer la rupture de kits de dialyse dans les hôpitaux. Aujourd’hui encore nous manifestons pour la même situation. Nous sommes beaucoup plus exaspérés parce qu’au lendemain de la première manifestation, le Ministre a publié un communiqué le 30 juin pour dire que la situation allait être rétablie la semaine qui suivait. Deux semaines après le matériel de dialyse n’est toujours pas arrivé. Nous avons peur. Si les autorités décident que nous allons mourir, nous allons mourir ici à l’entrée de l’hôpital», a déclaré au journal Bertrand Balogog un malade.

Jusqu’ici ces derniers font remarquer que rien n’a changé dans leur situation qui devient de plus en plus critique. Car ils comptent déjà deux morts en l’espace de deux semaines. Ils sont toujours contraints de n’avoir qu’une seule séance d’hémodialyse par semaine au lieu de deux.  

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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