L’année dernière, 1652 cas de tuberculose ont été recensés dans les neuf centres de dépistage et de traitement que compte la région de l’Adamaoua, nous apprend le trihebdomadaire L’œil du Sahel du vendredi 24 mars 2017. Ceci malgré l’existence en 2004 de l’unité régionale de lutte contre cette maladie infectieuse. Il faut noter que parmi les cas recensés, 465 cas ont été signalés cumulatifs de tuberculose et VIH.

S’agissant de la tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive, 835 nouveaux cas, 4 rechutes, 23 échecs et 9 reprises de traitement ont été enregistrés. Par contre, 242 cas de tuberculose extra pulmonaire et 502 cas de tuberculose pulmonaire à bacilloscopie négative ont été consignés.

Toutefois, malgré quelques résultats encourageants enregistrés dans le cadre de la lutte contre cette maladie, le Groupe technique régional de l’Adamaoua vise un taux de guérison de 90%, peut-on lire dans le journal. Déjà pour les malades de 2015, dont les résultats ont été connus l’année dernière, le taux de guérison a été de 83%.

Par ailleurs, à en croire un cadre du Groupe technique de lutte contre la tuberculose dans la région de l’Adamaoua, « en un an une personne peut contaminer 5 autres dans l’Adamaoua. C’est encore beaucoup. Le tuberculeux est un peu comme un kamikaze. Le réservoir du bacille de Koch étant l’organisme, quand il tousse, il libère les gouttelettes qui s’éparpillent dans l’air. Ceux qui ont déjà un système immunitaire affaibli les aspirent. . C’est tout comme l’une des causes de la malnutrition. Elle fait baisser le système immunitaire de l’organisme et vous devenez vulnérable », a-t-il expliqué.

Le journal souligne que la région de l’Extrême-nord reste malheureusement le plus grand foyer tuberculeux du Cameroun. Le taux de cette maladie dépistée se situe au-dessus de 80% par rapport aux régions de l’Adamaoua et du Nord. Au Cameroun, les chiffres révèlent que 25 000 cas de tuberculoses sont notifiés chaque année. Le combat pour l'éradiaction de cette maladie demeure de longue haleine.