
Malgré des contrôles de plus en plus rigoureux, le marché camerounais est parfois envahi par des médicaments de mauvaise qualité. Le mal est d’ailleurs endémique sur le continent africain. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime environ 40%, le taux de consommation des faux médicaments en Afrique.
Une situation qui est souvent la résultante des techniques de contournement des exigences des normes de conformité, par certains opérateurs véreux. Dans un tel contexte, il est indispensable pour les experts de maîtriser les techniques d’étude des demandes de mise sur le marché des médicaments. C’est le but de l’atelier tenu hier, 21 août 2017, au siège du Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise (LANACOME).

A l’initiative de cet établissement public dont la mission est le contrôle de la qualité du médicament et autres produits pharmaceutiques, les professionnels du médicament venus du Ministère de la Santé Publique et de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I, ont échangé sur la question. Autour d’un expert chevronné, Pr Denis Wouessidjewe. De nationalité camerounaise, il est expert évaluateur auprès de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) en France.
« Pour donner un visas d’entrée sur le marché camerounais des médicaments, il faut examiner minutieusement le dossier. Cet examen à se rassurer que le produit en question correspond à la réglementation et à la qualité. Les experts doivent donc être capables de lire les différents dossiers et y déceler éventuellement des anomalies, parce qu’ils savent exactement ce qu’il faut chercher. Ensuite, il faut faire des expériences pour vérifier si le produit est de bonne qualité », Pr Wouessidjewe.
Les échanges devraient permettre aux experts camerounais de mettre à jour leurs connaissances en matière de mise sur le marché des médicaments, en harmonie avec les standards internationaux. « L’objectif principale de cet atelier, c’est le renforcement des capacités des experts triés sur le volet du fait de leurs compétences déjà avérées, afin d’améliorer nos aptitudes et nos capacités à mieux évaluer les dossiers de demandes de mise sur le marché des médicaments », fait savoir Dr Rose Ngono Mballa, directeur général du LANACOME.