Les chiffres sont peu reluisants. De nombreuses femmes continuent à perdre leurs vies en donnant la vie dans les régions du Nord, Extrême-Nord, Adamaoua et Est. D’après le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), la mortalité maternelle est estimée au à 529 pour 100.000 naissances vivantes. La mortalité infantile quant à elle se situe en dessous de 80 décès pour 1000 naissances. Pour tenter de renverser la tendance, les gestionnaires de la santé familiale et reproductive de la région africaine de l’OMS sont reunis à Douala.

Du 18 au 22 novembre courant, ils réfléchissent sur des nouvelles stratégies de réduction de ces mortalités. Au niveau de la mortalité infantile, les causes sont culturelles et sociales, reconnaissent les experts. Qui pensent cependant qu’il n’est pas question de mettre en antagonisme la médecine moderne et la médecine traditionnelle. Le plus important, croient-ils, est que les populations soient informées des services disponibles.

A en croire Phanwel Habimanna, représentant de l’OMS au Cameroun, « il faudra beaucoup plus d’efforts pour assurer la couverture  en terme de besoin de planification familiale ». En effet, l’Oms compte garantir d’ici 2023, la couverture santé universelle à plus d’un milliard de personnes. Et le Cameroun se rallie à cette cause sanitaire en plaçant la mère et l’enfant dans ses priorités.

Pour le représentant de l’Oms au Cameroun, le gouvernement a crée un programme dédié à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Il a également pris beaucoup d’engagements financiers en particulier à travers des prêts auprès des banques pour construire un centre national de transfusion sanguine à Yaoundé. Mais des efforts restent à consentir pour réduire davantage la mortalité infantile et maternelle.