Cameroun - Santé: Un centre d’hémodialyse bientôt construit à l’hôpital Laquintinie de Douala

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Feb-2021 - 13h10   2623                      
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Un malade sous traitement Archives
L’annonce est du ministre de la Santé Publique qui va procéder à la pose de la première pierre le 26 février 2021.

Douala sera bientôt doté d’un nouveau centre d’hémodialyse. L’annonce est du ministre de la Santé Publique. Manaouda Malachie va d’ailleurs procéder à la pose de la première de ce centre le 26 février 2021 à l’hôpital Laquintinie. Si les détails, le coût et la durée de construction de ce centre ne sont pas encore dévoilés, son avènement viendra soulager les souffrances de nombreux insuffisants rénaux de la capitale économique et de la région du Littoral.

D’après des statistiques, la ville de Douala compte plus de 3,5 millions d’habitants et ne dispose que de deux centres d’hémodialyse pour toute la région. L’un public, logé à l’hôpital général de Douala et l’autre privé, logé à la polyclinique IDIMED à Bonapriso. La construction d’un centre d’hémodialyse à l’hôpital Laquintinie va donc enrichir le plateau technique de cet hôpital et densifier l’offre de ce service très sollicité dans la capitale économique.

A cause des pénuries récurrentes de kits de dialyse, plusieurs patients sont souvent privés de soins et réduits à vivre dans le désarroi. D’autres sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres à travers des régions pour se faire soigner. Les plus fortunés recourent aux centres privés onéreux pour se faire dialyser. La récente pénurie des kits dans les centres d’hémodialyse de Maroua, Bertoua, Bamenda, Yaoundé, où les patients ont manifesté pour réclamer des soins, sont  révélateurs de l’urgence à construire davantage de centres et de les équiper.

D’après des néphrologues, l'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) constitue un problème majeur de santé publique par sa mortalité élevée et les coûts de sa prise en charge. Au Cameroun, l'hémodialyse est le seul traitement de substitution rénale disponible. Avant, 2002, un seul centre d'hémodialyse existait et le coût de la dialyse variait entre 60000 FCFA et 100 000 FCFA. Ce qui limitait l'accessibilité du traitement de l'IRCT. Depuis 2002, elle est subventionnée à 95% par l'Etat ramenant la séance de dialyse à 5000 FCFA.

De plus, l'Etat a facilité l'accès des patients à ce traitement par la création de nouveaux centres de dialyse dont le total s'élève à 10 en 2015. Ces mesures ont permis d'améliorer l'accessibilité au soin et d'accroitre le nombre de patients en hémodialyse chronique. Cependant, notent les néphrologues, aucune donnée n'existe sur la survie de ces patients. Ces derniers estiment que la mortalité en hémodialyse reste élevée, avec une survie moyenne de 8 mois et la plupart des patients décèdent au cours des 3 premiers mois.

Auteur:
Frédéric NONOS
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