Le 15 octobre dernier, l’Union Africaine (UA) organisait à Lomé, la capitale du Togo, un sommet sur la sécurité maritime en Afrique. Au terme des travaux, les Chefs d’État de l’UA ont adopté la «charte africaine sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement».

Parmi les 22 délégations n’ayant pas signé le document figurent des poids lourds comme l’Algérie, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Mozambique, mais également le Sénégal et le Cameroun. Celui-ci était pourtant le dernier pays à avoir accueilli une rencontre de chefs d’État du continent sur le sujet de la sécurité maritime, à Yaoundé, en 2013. Ce qui a laissé dubitatifs plusieurs observateurs.

Pourtant, le Cameroun signera bien la Charte de Lomé. L’assurance est de Simon Mbida, représentant camerounais auprès de l’Union Africaine, à Addis Abeba. «Nous ne pouvions pas signer à Lomé car notre chef de délégation [le Ministre de la Justice, Laurent Esso, en l’absence du Président Paul Biya ou de son ministre des Affaires étrangères, NDLR], n’avait tout simplement pas reçu le mandat pour le faire», confie-t-il à Jeune Afrique.

Le diplomate camerounais indique que le Cameroun va bien signer la Charte de Lomé. «Nous allons le signer prochainement, dès que notre ambassadeur en aura reçu le mandat». Le Cameroun, qui avait été à l’origine du code de Yaoundé sur la sécurité maritime en 2013, a obtenu, selon Jeune Afrique, toute satisfaction quant à ses revendications sur le texte. «La charte nous satisfait pleinement et toutes nos préoccupations ont été prises en compte. Nous n’avons donc aucune raison de ne pas signer», explique Simon Mbida.