Cameroun - Sécurité maritime: Pourquoi le Cameroun n’a pas signé la charte de Lomé ?

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Oct-2016 - 17h32   52955                      
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Sommet de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime AFP
Le Cameroun fait partie des 22 pays qui n’ont pas signé la charte de Lomé sur la sécurité maritime. Ces 22 chefs d’État souscrivent cependant à la dynamique dont le processus reste à parfaire.

Le Ministre en charge de la Justice, Laurent Esso, représentant du Chef de l’État camerounais, Paul Biya, n’a pas apposé sa signature au bas de la charte pour la sureté, le développement et la saine exploitation des mers et dérivés en Afrique, issue du Sommet de l’Union Africaine dans la ville de Lomé au Togo, le 15 octobre 2016. Selon l’hebdomadaire Repères du 19 octobre 2016, le Cameroun n’apposera pas sa signature au bas de cette charte tant que le pays se trouve en rupture de la démarche à laquelle il a adhéré: La mise en place d’un cadre juridique de convenance et d’action pour l’exploitation, l’équilibre et la sécurité de l’espace maritime africain. Le journal rappelle par ailleurs que cette importante assise est le prolongement de la Conférence de Yaoundé au Cameroun, des 24 et 25 juin 2013.

Repères note que, selon des experts, le Cameroun fait partie des pays qui estiment que le passage des résolutions de Yaoundé en 2013, à une charte africaine aujourd’hui est quelque peu forcé. De véritables suites n’ayant pas été données aux résolutions de Yaoundé sur de véritables synergies d’actions. Selon le journal, au moins 225 attaques de navires ont été enregistrées dans le golfe de Guinée de 2005 à mai 2015, ciblant en majorité des navires pétroliers.

«Mais depuis la chute des cours de pétrole, les pirates procèdent de plus en plus à des kidnappings, qui sont devenus plus rentables», a expliqué une source onusienne en marge des travaux. «La charte de Lomé sera un véritable contexte juridique contraignant, avec plusieurs avantages pour les pays africains» a souligné le Ministre togolais des Affaires Etrangères, Robert Dussey.

Des comités techniques doivent encore être mis en place pour rendre ce texte juridiquement applicable dans chaque pays. Le processus pourrait donc prendre plusieurs années pour aboutir.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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