Cameroun - Séjour présidentiel à l’hôtel Intercontinental de Genève: Paul Biya défie le CODE et poursuit tranquillement son séjour suisse

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 10-Oct-2016 - 17h21   61165                      
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Paul Biya en Europe Archives
Le Chef de l’État fait fi des «injonctions» des activistes camerounais qui exigent son retour à Yaoundé.

Réuni en «urgence» vendredi dernier, la section londonienne du Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise opposés au régime Biya donnait 48h à ce dernier pour quitter la luxueuse suite de l’hôtel Intercontinental de Genève. Le CODE s’insurgeait de ce que, après les assises de la 71e Assemblée Générale des Nations Unies, les Président présents ont tous regagné leur pays respectif, à l’exception de Paul Biya qui n’est toujours pas rentré au Cameroun.

Seulement, quatre jours plus tard, il est loisible de constater que Paul Biya y séjourne toujours. Et, «la saisine annoncée d’un cabinet d’avocats africains basé en Suisse pour engager une procédure  pour recel de biens publics contre l’hôtel Intercontinental n’est toujours pas intervenu comme annoncé», indique La Météo en kiosque lundi 10 octobre 2016.

Le journal de conclu que Pau Biya «qui a par-dessus tout en mépris les imposteurs et autres gesticulateurs, a décidé de répondre à sa manière à la bande d’enragés qui, au moment où leurs compatriotes se battent localement pour un mieux-être du Cameroun, s’excitent dans les pays étrangers où la plupart ne sont plus les bienvenus».

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Paul Biya snobe le CODE. LE 15 mars 2015, ces derniers avaient organisé une «expédition citoyenne» au même hôtel Intercontinental de Genève, sans suite. «Dénommée Opération Fotokol, elle entendait exiger à Paul Biya qu’il rentre au Cameroun pour s’occuper de la guerre contre Boko Haram», apprend-on.

Pour La Météo, Paul Biya et la Première Dame, Chantal Biya, attendus à Yaoundé samedi dernier, ont délibérément choisi de ne pas donner «l’impression de subir de prétendues pressions de ces compatriotes égarés en Occident, où personne ne leur reconnait la moindre représentation ou légitimité de parler ou d’agir au nom des Camerounais».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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