Cameroun - Sénat/Assemblée Nationale : 12 parlementaires sont morts depuis le début de l’actuelle mandature

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Oct-2017 - 14h24   7156                      
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Actuel siège de l'Assemblée Nationale Archives
Le dernier décès en date a été enregistré le 10 octobre 2017.

Arthur Ekeke Lisinge n’est plus! Le député du RDPC, member de la commission de la Production et des échanges est décédé le 10 octobre 2017 dès suite d’un cancer, informe La Nouvelle Expression (LNE) parue le 12 octobre dernier.

Le journal fait remarquer que c’est le 3è député, issu des rangs du parti au pouvoir à mourir depuis le début de l’année en cours. Le 14 mai, c’est l’honorable Madjele, originaire du Mayo-Kani qui décédait dès suite de maladie. Le 27 février, l’honorable Joseph Mboui rendait l’âme en France.

« Outre ces décès survenus en 2017, le parti au pouvoir a également enregistré des disparitions au cours des trois précédentes années. En effet, l’on recense notamment les décès de l’honorable Elias Gondji, le 30 mai 2016…Moins d’un an avant, en août 2015, c’est un autre élu du Mayo-Tsanaga, l’honorable Viche Taga qui s’en allait. Le bal de ces décès était ouvert en France par le député Jean Claude Mpacko Kotto », lit-on.

Des décès ont aussi été enregistrés dans la Chambre haute du parlement, le Sénat. Delphine Medjo du RDPC est décédée en septembre 2016. En octobre 2015, c’est Youssoufa Daoua, toujours du RDPC qui mourait. Son camarade Steven Jikong Yérima est décédé en novembre 2014. En octobre de la même année, c’est Francis Nkwain qui s’en allait. En Avril de cette année 2014, Fon Njifua Lucas Fontem est aussi mort. En Avril 2013, le sénateur suppléant du SDF, Illiassou Ntieche Mouchili décédait.

LNE analyse qu’à cause de ces décès, le parlement fonctionne dans l’illégalité. Les élus disparus n’ont pas été remplacés alors que la loi est claire à ce sujet. Pour l’Assemblée Nationale, le Code électoral indique dans son article 155 que :  « Lorsqu’il se produit une ou plusieurs vacances définitives par suite de décès démission du titulaire et du suppléant, ou de tout autre cause dans une circonscription électorale, il est procédé à des élections partielles dans les douze (12) mois qui suivent la vacance ».  

Au Sénat, l’article 219 du Code électoral, dans son alinéa 1, prévoit qu’« en cas de décès d’un sénateur élu et conformément aux dispositions de l’article 155 ci-dessous, il est procédé à des élections partielles à l’échelon de la région concernée ».

Pourtant, jusqu’ici, les parlementaires décédés n’ont pas été remplacés.

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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