Cameroun - Sérail/L’ancien ministre Titus Edzoa écrit à Paul Biya: «Je vous suggère la libération du Professeur Maurice Kamto et ses partisans»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Feb-2019 - 13h21   6327                      
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Interview de Titus Edzoa dans JA Jeune Afrique
L’ancien Secrétaire général de la Présidence a écrit une lettre ouverte au Chef de l’État, publiée dans plusieurs journaux ce 18 février 2019.

Signée le 13 février 2019, la lettre ouverte de Titus Edzoa à Paul Biya est publiée dans plusieurs parutions en kiosque ce 18 février. L’ancien Secrétaire général de la Présidence propose au Chef de l’Etat un ensemble de solutions pour décrisper l’atmosphère sociopolitique. L’une des propositions phares, c’est la libération du Leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et ses partisans écroués la prison de Kondengui les 12 et 13 février derniers.

 «Pour détendre l’atmosphère sociopolitique particulièrement fébrile en ce moment, je vous suggère respectueusement la libération du Professeur Maurice Kamto et ses partisans», écrit l’ancien ministre, emprisonné dans une affaire de détournement de deniers publics et libéré en février 2014, après avoir passé 17 ans derrière les barreaux.  

Le Pr Titus Edzoa demande en revanche la rigueur, vis-à-vis des auteurs des actes de vandalisme dans les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin le 26 janvier dernier. «Ceux qui ont vandalisé les ambassades de la République du Cameroun en Europe doivent être poursuivis selon la Loi», propose l’auteur de la missive.

L’ancien médecin personnel de Paul Biya constate que toutes les mesures initiées pour résoudre la crise anglophone «sont demeurées infructueuses». S’il reproche au Chef de l’Etat sa «détermination clairement affichée d’anéantir par la force les partisans de la sécession au cours de ses multiples interventions médiatiques», Titus Edzoa conseille par contre à l’actuel locataire du Palais d’Etoudi de sursoir à l’organisation des prochaines élections locales le temps de démilitariser les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, d’ouvrir des Assises Nationales pour pacifier le Cameroun, ou encore d'engager un débat sur la réforme du Code électoral.

Fred BIHINA

 

Auteur:
Fred BIHINA
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