Le ministre des Arts et de la Culture (MINAC), Bidoung Mkpatt, a pris part à une réflexion sur les sites mémoriels récents et la Convention du patrimoine mondial en Afrique. Cette réflexion tenue par visioconférence s’est tenue avec d’autres ministres de la Culture et certains experts africains le 9 avril 2021.
La préoccupation majeure de cette réunion, présidée par Souayibou Yarissou, directeur général du Fonds mondial du patrimoine africain, était: «comment présenter selon les réalités et cultures africaines les sites mémoriels récents sur les listes du patrimoine mondial ?», rapporte le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 12 avril 2021.
Notre confrère note que d’après les experts, «dans la préparation des dossiers d’inscription du patrimoine mondial, les Africains proposent de plus en plus de sites liés au génocide ou à la guerre. Des sites qui passent difficilement dans la convention 72, Car celle-ci n’a pas prévu leur intégration. D’où la nécessité de trouver des voies et moyens de présenter lesdits sites mémoriels récents sur les listes du patrimoine mondial selon le contexte africain».
Le ministre des Arts et de la Culture du Cameroun, lui, a rappelé que le Cameroun a connu une évolution historique particulière marquée par l’avènement successif de différentes administrations coloniales, à savoir: les Allemands, les Anglais et Français. «C’est autour de la mémoire que nos pays élaborent leurs références en tant que jeunes nations issues d’expériences traumatiques provoquées, entre autres par l’esclavage, la colonisation et la détérioration des termes de l’échange», a indiqué Bidoung Mkpatt, lors de sa prise de parole.
D’après le MINAC, «c’est un devoir de mémoire et il est important que ces expériences vécues, objets d’interprétation multiples et complexes soient pris en compte dans la problématique de conservation, de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel. A ses homologues ministres africains de la culture, le MINAC a exprimé son soutien pour l’initiative et les résultats de cette réunion sur les sites mémoriels liés aux conflits récents en Afrique», lit-on.
Wilfried ONDOA