Cameroun - Société: Les avocats anglophones refusent de rencontrer le ministre de la Justice, Laurent Esso

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Nov-2016 - 07h26   68292                      
29
Les avocats anglophones marchent à Bamenda Archives
Ils ont rejeté une rencontre avec le Garde des Sceaux prévue ce 22 novembre 2016 et demandent plutôt à être reçus par le Premier Ministre, Philémon Yang.

Les avocats anglophones exigent que les textes et lois utilisés par les avocats soient traduits en anglais comme le prévoit, selon eux, la constitution. Dans le but de faire entendre leurs voix, ces hommes de droit ont, il y a peu, manifesté devant la cour d’appel de Bamenda pour annoncer la création d’un nouveau barreau uniquement pour les anglophones. S’il y a encore quelque temps, tout portait à croire que leurs revendications n’étaient pas veines, les forces de l’ordre sont venues mettre un frein à leurs manifestations, créant ainsi quelques remous.

Invités par le Ministre de la Justice, Laurent Esso, mardi 22 novembre 2016 pour une réunion de travail, les avocats anglophones ont rejeté la rencontre avec le garde des Sceaux. Ils réclament une rencontre avec le Premier Ministre, Philémon Yang.

Soulignons qu’en grève depuis le 11 octobre dernier, ces avocats d’expression anglaise qui constituent à peu près le tiers des membres du Barreau du Cameroun s’opposent à l’inexistence dans leur pays d’une version anglaise des Actes uniformes de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). A cela s’ajoute le fait que ces hommes de loi se plaignent également de l’inexistence des versions anglaises du Code CIMA (Conférence Internationale des Marchés d’Assurance) et de la réglementation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), indique le quotidien.

Suites ces revendications, les avocats anglophones sont absents de tous les tribunaux du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une situation qui perturbe le déroulement de nombreux procès en cours ou en gestation.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique