Cameroun - SOS: Woungly-Massaga (l’un des derniers survivants de la lutte armée pour l’indépendance du Cameroun) dans un état critique

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Jun-2019 - 18h05   8260                      
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Woungly Massaga archives
L’homme politique âgé de 84 ans dénonce la non-application par le ministre de la Santé publique, de sa prise en charge décidée depuis deux mois par le chef de l’Etat.

Woungly-Massaga,  alias commandant Kissamba, l’un des derniers survivants de la lutte armée pour l’indépendance du Cameroun va mal. Selon le quotidien Le Jour édition en kiosque ce lundi 24 juin 2019, l’ancien chef de la branche armée de l'UPC est allongé dans un lit, dans un état critique chez sa tante au quartier Mme Victorine Mabiama au quartier Biyem-Assi à Yaoundé.

D’après des informations fournies par son neveu, Thierry Marcel Massaga, c’est depuis 5 mois qu’il est souffrant. Il dénonce par la même occasion la non-application par le ministre de la Santé publique de sa prise en charge décidée par le chef de l’Etat.

«D’abord diabétique, il se meurt à cause des problèmes de reins et du cœur. Il est abandonné et isolé de tous et même du gouvernement. Et pourtant dans une note signée le 16 avril 2019, Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la présidence de la République a fait tenir au MINSANTE une copie de la lettre relative à sa prise en charge», explique-t-il.

«Une source familiale souligne que le courrier est bloqué à la porte R20 depuis le 23 avril 2019... Après un suivi approximatif dans plusieurs centres de santé du quartier, celui qui a obtenu un doctorat en mathématiques à la Sorbonne en 1960 est abandonné par sa propre famille», peut-on lire dans les colonnes du journal.

«La famille estime qu’il a refusé tous les postes pendant sa carrière pour rester dans l’opposition. Dommage, la prise en charge décidée par le chef de l’Etat n’est pas effective depuis deux mois. Le « Commandant Kissamba» lance un vibrant appel au président de la République pour une prise en charge réelle. Il est quand même le dernier survivant de la lutte pour l’indépendance et de la réunification du Cameroun», lance Thierry Marcel Massaga.

Aujourd’hui âgé de 84 ans, l’ancien chef du deuxième front de l’Armée de libération nationale du Kamerun, la branche armée de l’UPC sollicite la prise en charge de toutes les dépenses liées à sa maladie. Joint au téléphone  par notre confrère, le chef de la cellule de Communication du ministère de la Santé publique, Claver Nkeng a indiqué «après vérification que son dossier est en bonne voie et attend d’être entériné cette semaine par le Conseil National de la Santé».

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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