Cameroun - Statistiques: Le paludisme a causé la mort de 3263 personnes en 2018

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Apr-2019 - 13h39   2591                      
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Moustique archives
Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics et les partenaires techniques et financiers, la maladie continue de faire des ravages au sein de la population.

Ce 25 avril 2019 est journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette année, la journée a pour thème: «Zéro palu! Je m’engage». Même si son taux de prévalence est passé de 33% en 2011 à 24% en 2018, le paludisme continue de faire des ravages au sein de la population camerounaise. Selon les statistiques, on a enregistré en 2018, 3263 décès liés au paludisme. 61% de ces décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans.

En 2016, cette maladie infectieuse représentait  24% de motif de consultation et 12,8% de cause de décès dans les formations sanitaires du Cameroun. En 2018, elle représente respectivement 26% et 14%, précise le quotidien Le Jour dans son édition en kiosque ce jeudi 25 avril 2019. Et pourtant, de nombreux efforts sont consentis pour éradiquer la maladie. Notamment, la création du   Programme national de lutte contre le paludisme.

Selon le Dr Ashu Doroty, secrétaire permanent du Programme national de la lutte contre le paludisme, «la mission de ce service est d’assurer un accès universel aux interventions les plus efficaces de préventions et de prise en charge du paludisme à un coût abordable à toute la population et plus particulièrement pour les plus vulnérables et défavorisées. Il est question de réduire d’ici 2023, d’au moins 60% le taux de mortalité lié au paludisme et d’au moins 60% la morbidité».

 Pour y arriver, «il va falloir s’appuyer sur 4 piliers essentiels: le renforcement de la volonté politique, l’utilisation stratégique de l’information, les principales politiques anti-paludisme et la coordination de la réponse nationale», peut-on lire dans le journal.

En ce qui concerne la lutte contre le paludisme, si les pouvoirs publics ont leurs rôles à jouer, «les populations doivent elles aussi s’engager dans cette lutte ardue. Elles doivent adopter de bons comportements en dormant sous des moustiquaires imprégnées; ceci permettra de se mettre à l’abri des piqures de moustiques. Il faut prendre les médicaments prescrits par les médecins, adopter des attitudes en matières d’hygiène pour réduire le taux de prévalence», rappelle  dans les colonnes du journal l’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibaut.

De nouveaux types de moustiquaires et de nouveaux moyens techniques contre le moustique sont en train d’être adoptés. Il faudra mobiliser beaucoup de moyens pour faire face à ce mal social car le Cameroun fait partie des 10 pays au monde les plus touchés.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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