Cameroun - Succession de Victor Fotso: Nadia Fotso promet une bataille à ses frères pour laver l’honneur de son père

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-May-2021 - 07h43   9900                      
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Nadia Fotso, fille de Victor Fotso Droits réservés
La jeune avocate ne dit cependant pas clairement contre qui elle va mener ce combat.

C’est un secret de polichinelle, les héritiers de Victor Fotso se livrent à une ‘‘guerre’’ sans merci pour le contrôle de l’héritage du milliardaire, décédé en mars 2020.

Le choix du défunt, qui a désigné Damien Fotso Ngappe (28 ans) pour lui succéder, n’est pas accepté par tout le monde. Notamment par Laure Njitap, l’épouse de l’ancien footballeur Jeremi Njitap, et Nicky Love Maptue Fotso, maire de Bandjoun, qui a récemment épousé l’homme d’affaires Blaise Pascal Talla.

Esseulée de son côté, Nadia Christelle Fotso promet de laver l’honneur de son père. L’avocate aux barreaux de Washington et de Bruxelles a publié ce 6 mai 2021 sur sa page Facebook, un message pour déclarer ses intentions.

Extrait: «Le combat de Christelle Nadia Fotso est celui d'une mère qui sait qu'on ne se bat pas pour succéder ou hériter mais pour l'honneur du fils au nom du père. 

Oui, J'ai la bouche de la mère de Fotso et je parle comme Maptué parce que sans savoir marcher, je sais bagarrer.

No justice, no peace !»

Nadia Fotso ne mentionne aucun nom. Mais on peut imaginer qu’elle s’adresse à certains de ses frères et sœurs, qu’elle accuse régulièrement de spolier l’empire de son père.

Ci-dessous, l’intégralité de son message:

Don't worry about my mouth...

J'ai la bouche de la mère de mon père ! Non seulement physiquement mais dans tous les sens de l'expression. 

Ma grand-mère m'appelait par son nom, Maptué et avait sur moi non pas un regard plus affectueux mais différent...on savait... Tout comme mon père, elle était d'une époque où on croyait que rien n'arrive pour rien.  Sur Je la dis que et son troupeau, elle me disait la même chose que mon père: tu vas leur apprendre la honte et que non seulement la tigritude ne se proclame pas mais qu'elle ne s'achète pas !

Mi gente, s'il y a bien une chose qui fait de moi une bamiléké c'est ma conviction que les morts ne meurent pas.  Je n'ai véritablement commencé à dialoguer avec ma grand-mère qu'après sa mort en février 2004.  Je suis devenue son tombeau. Elle m'a possédée en me donnant ce umph, ce plus qui me porte.

Je ne l'écris pas au bon moment mais je suis non pas une fille mais une femme d'avril.  Avril est le mois de mon amputation. Je le dis sur le bout des lèvres pour que vous compreniez Maptué.  L'histoire, mon histoire, mes histoires ne sont pas compliquées: lorsqu'on sait ce que c'est que de se retrouver seule dans une chambre d'hôpital sans mère, sans famille, on n'accepte pas cela pour son enfant !

Mi Gente, je ne suis donc pas indécise mais prise... j'habite une douleur: j'imagine Fotso sur son lit de mort sans portable pour dire adieu aux siens, sans personne, sachant qu'il va mourir sans revoir sa mère. Je ne suis pas suffisamment Bandjoun pour que son argent, son patrimoine me fassent oublier, passer à autre chose, manger ma chair, jouer alors que depuis que le monde est monde, même les folles reconnaissent leurs enfants et maternent. Une mère,  ça l'ouvre,  ça ne compte pas les millions, les milliards et les titres fonciers en rêvant de private jet, ça agit surtout lorsqu'on a frappé son enfant lorsqu'il était faible et mourant parce qu'elle n'était pas là et on a pensé qu'elle l'accepterait.

Je la dis que et sa Batou femme, cette chèvre sans tripes qui déshonore le Real de Madrid, feront de la prison...

Le combat de Christelle Nadia Fotso est  celui d'une mère qui sait qu'on ne se bat pas pour succéder ou hériter mais pour l'honneur du fils au nom du père. 

Oui, J'ai la bouche de la mère de Fotso et je parle comme Maptué parce que sans savoir marcher, je sais bagarrer.

No justice, no peace !

Auteur:
Fred BIHINA
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