Les élèves de la ville de Buea dans la Région du Sud-Ouest pourront-ils sereinement regagner le chemin de l’école ? C’est la question qui actuellement préoccupe les parents de ce côté du pays. Car comme l’ont confié certains habitants du chef-lieu de cette Région anglophone à Cameroon info net, l’opération des villes mortes reste jusqu’à ce jour respectée, tous les lundis. Cette opération met à l’arrêt toutes les activités de la ville. Les populations ne peuvent pas se ravitailler en produits alimentaires et autres à chaque début de semaine. Car les boutiques, les magasins et les banques sont fermées. Les portes des centres commerciaux n’ouvrent qu’à partir de 18h.
Au lieudit Mile 17, le quotidien Le Jour rappelle dans son édition du 16 août 2017, que quatre boutiques qui avaient ouvert leurs portes, y avaient été incendiées en signe de représailles. C’était en début de cette année. Les boutiques brûlées ont été construites par la municipalité. «Le chef de l’exécutif communal avait contraint les propriétaires la veille, à ouvrir les portes en dépit de l’opération de villes mortes qui se poursuivait dans la ville, avec plus d’intensité à cette période», écrit le journal. L’enquête qui a été ouverte jusqu’à ce jour n’a pas livré ses résultats. Il faut dire que dans les Régions anglophones jusqu’à ce jour, le feu reste pour les partisans de l’opération des villes mortes, le meilleur moyen pour intimider la population et l’obliger à se plier à leur volonté.
Le 14 août dernier tout récemment, toujours dans l'optique de maintenir l'observation des villes mortes, Buea a été secouée au lieudit Mile 16. Une barrière de pierres y avait été érigée aux premières heures de cette journée au milieu de la route. Il a fallu l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour un retour à la normale de la circulation.