Cameroun - Sud-Ouest: Peur et détresse des sinistrés du glissement de terrain survenu à Menji, une commune du département du Lebialem

Par Iris BITJOKA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Aug-2017 - 03h32   7597                      
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Depuis le glissement de terrain survenu il y a quelquesjours et ayant fait un disparu et de nombreux dégâts matériels dans cette localité la région du Sud-Ouest, les populations éprouvent de nombreuses difficultés. Notamment à s’abreuver, à poursuivre leurs activités commerciales. La rentrée scolaire y est désormais plus qu’incertaine. Plusieurs ont déjà pris l’option de quitter le village, tandis que d’autres appellent les pouvoirs publics à trouver rapidement des solutions à leur détresse

Situé dans la région du Sud-Ouest et à une trentaine de kilomètres de la ville de Dschang elle-même dans la région de l’Ouest, le village sinistré est en passe de devenir un village fantôme. Il se vide progressivement de ses habitants depuis la catastrophe naturelle enregistrée sur leurs terres.

Ils ont été surpris par un glissement de terrain survenu sur une montagne. La catastrophe à en croire des sources a été provoquée par les fortes pluies qui se sont abattues sur cette localité, et qui seraient associées à un mouvement tectonique. Les débris de ce glissement ont élargi le lit d’une rivière locale, détruisant 14 ponts flottants qui liaient le village à d’autres localités. La terre et les roches ont recouverts près de 20 maisons et des salles de classes non loin d’une cacaoyère  d’environ 7 hectares elle-même entièrement détruite. Les populations alertées par une forte vibration, ont pu sortir des domiciles avant le passage des débris.

Malheureusement le chef de quartier Joseph Okalem quant à lui se trouvait dans sa cacaoyère au moment de l’incident et a été enseveli, son corps jusqu’ici reste introuvable.

Selon sa majesté valentine Asongtia chef supérieur de ce village, la catastrophe a pratiquement brisé les frontières de ses terres avec celles des villages voisins ; pollué l’eau que les populations utilisaient pour s’abreuver et effectuer les travaux ménagers. Cette eau désormais colorée dégage aussi une odeur désagréable. Les activités commerciales depuis lors sont à l’arrêt. La rentrée scolaire prévue dans quelques semaines déjà peu certaine en raison de la crise qui secoue cette région et celle du Nord-ouest, est véritablement hypothéquée cette fois avec cet incident.

 Après l’éboulement de 2012 et l’inondation qui a coûté la vie à 4 personnes l’année dernière dans ce village, c’est là une catastrophe de plus, face à laquelle Les sinistrés appellent vivement le gouvernement camerounais à réagir.

 

Iris Bitjoka

Auteur:
Iris BITJOKA
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