Cameroun - Surenchère dans les marchés: Les pouvoirs publics évaluent la cote d'alerte

Par Alain G. KANGA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Apr-2021 - 09h52   2994                      
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Luc Magloire Mbarga atangana archives
Le ministre du Commerce a effectué une descente dans des marchés de la ville de Yaoundé le 1er avril 2021 pour se faire sa propre idée.

Bruit de hausse de prix et penurie pour le riz, poissons et autres produits de premiere nécessité. Ce jeudi, un exploitant de la filière poisson, qui recoit le ministre du Commerce en rodage, revient sur les sources de la rumeur.

«La rareté du maquereau Oya Oya qui se fait ressentir pour le moment sur le marché national n'est pas une spécificité camerounaise. Il se trouve tout simplement que nous sommes en période de reproduction. Ce qu'on appelle généralement la période de repos biologique», rassure Joseph Flavien Kankeu, employé de la poissonnerie CONGELCAM. 

Dans la distribution de l'huile, la farine, du savon et du sucre, les acteurs assurent qu'il n y a pas de surenchère. L'etat des lieux dressé affiche un approvisionnement regulier et des prix qui ne subissent pas encore les contre-coups des contreperformances de l'économie mondiale.

«Faites juste un effort en matière de logistique et de sensibilisation des réseaux de distribution pour être sûr qu'il n'y ait pas de spéculation dans ces moments de haute consommation», conseille Samuel Libock Directeur général adjoint de la Société Sucrière du Cameroun (SOSUCAM). 

Mais tout danger n'est pas à ecarter. Car l'environnement mondial avec le covid pertube l'approvisionnement des pays peu producteurs. Le riz d'Asie, le blé russe, ou meme le klinker (type de brique partiellement vitrifiée et utilisé pour la construction, ndlr) pour le ciment et autre connaissent des hausses. Mais le Cameroun s'est préparé. 

 «La faible disponibilité de certains produits a amené certains Etats à restreindre leurs exportations. Fort heureusement en ce qui concerne notre pays, grâce aux mesures anticipatives qui ont été prises nous avons commandé avant que ces différentes mesures restrictives prises par les Etats ne deviennent effectives», fait savoir Luc Magloire Atangana Mbarga, ministre du Commerce. 

En gros, si ces indicateurs font penser à une surenchére chez certains detaillants des produits de consommation de masse, les pouvoirs publics encouragent la consommation en gros et donc des achats groupés et la denonciation des tricheurs sur l'étiquette. 

Auteur:
Alain G. KANGA
 @T_B_D
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