Cameroun - Terrorisme: Au moins huit militaires camerounais tués dans des affrontements avec Boko Haram à l’Extrême-Nord

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Jul-2021 - 09h10   2330                      
1
Des militaires traquant des éléments de Boko Haram Archives
Au moins huit militaires camerounais de l’opération Emergence 4 ont été tués le samedi 24 juillet 2021 dans une attaque contre le poste militaire de Sagme (Logon et Chari) par des terroristes de Boko Haram.

Des combattants liés à l'organisation État islamique ont attaqué le poste militaire de Sagme et tué au moins huit militaires, samedi 24 juillet 2021, a-t-on appris samedi de deux responsables de l'armée.

« Dans la nuit de vendredi à samedi vers 4 heures (heure locale), plusieurs combattants de Boko lourdement armés à bord de six véhicules et des motocyclettes, ont attaqué le poste de l’armée dans le village Sagme vers Fotokol dans le département du Logon et Chari », a déclaré un officier militaire sous couvert de l'anonymat.

 

« Dans cette attaque des terroristes, nous avons perdu huit militaires, dont des jeunes soldats et des officiers », a souligné notre source précisant qu’il s’agit d’un bila provisoire. Les assaillants ont fait « pleuvoir » des roquettes et des balles sur le poste militaire et ont submergé les soldats, entraînant des « pertes colossales » de soldats, a-t-il affirmé : « Nous avons perdu beaucoup d'hommes de manière horrible. »

Les combattants de Boko Haram ont saisi des armes et des minutions lors de l'attaque avant d'envahir la base militaire située près de la frontière avec le Nigeria, ont précisé les deux sources militaires. Ils l'ont partiellement brûlée ainsi qu’emporté plusieurs effets militaires.

 

L’insurrection de Boko Haram a débuté au Nigéria en 2009 avant de gagner les pays du bassin du lac Tchad, dont le Cameroun. Les attaques du groupe sont souvent commises de manière indiscriminée, y compris des attentats-suicides dans des zones densément peuplées, manifestement conçus pour maximiser le nombre de morts et de blessés parmi la population civile.

Le Cameroun a subi un pic d’attaques au cours de l’année écoulée. Selon un rapport de novembre 2020 du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un groupe de réflexion du ministère américain de la Défense, le nombre d’attaques commises par Boko Haram contre des civils au Cameroun en 2020 était plus élevé qu’au Nigeria, au Niger et au Tchad réunis.

 

Les violences de Boko Haram au Cameroun ont déclenché une crise humanitaire majeure, forçant plus de 322 000 personnes à quitter leurs foyers depuis 2014, dont 12 500 depuis décembre 2020 selon un rapport publié le 5 avril 2021 par l’Organisation Non-gouvernementale Human Rights Watch.

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique