Cameroun – Terrorisme: Sept militaires et deux civils tués dans une attaque de Boko Haram à Darak (Extrême-Nord)

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Jun-2019 - 12h18   4727                      
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Des forces camerounaises patrouillent près de Mosogo, dans l'Extrême-Nord, où Boko Haram multiplie les raids, le 21 m AFP/Archives/Reinnier KAZE
Au moins sept militaires et deux civils ont été tués pendant une attaque meurtrière de Boko Haram dans la nuit de dimanche à lundi 10 juin 2019 à l’île de Darak dans le département du Logon-et-Chari.

« Les terroristes de Boko Haram lourdement armés ont attaqué le poste de la gendarmerie et de la Force Mixte Multinationale de Darak vers 3h45 »,  a déclaré à Cameroon-info.net un officier du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale (FMM).

Il a ajouté qu’«au moins sept militaires, deux civils et plusieurs combattants de Boko Haram ont été tués » dans les combats qui ont duré plusieurs heures. Il a aussi relevé que « plusieurs militaires sont portés disparus ».

 

Les incursions des terroristes de Boko Haram connaissent un regain d’activité dans la zone que se partage le Tchad, le Nigeria, le Niger et le Cameroun.

En rappel, sept militaires tchadiens avaient été tués et quinze autres blessés dans la nuit de dimanche 14 à lundi 15 avril 2019 dans la zone du Lac Tchad lors d’une attaque des djihadistes nigérians de Boko Haram qui avaient aussi perdu 63 combattants dans les combats. Fin mars dernier, 23 autres militaires tchadiens avaient été tués dans l’attaque d’une base avancée de l’armée tchadienne sur la rive Nord-est du Lac Tchad.

 

Le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, est apparu le 4 juin 2019 dans une nouvelle vidéo, tenant un fusil Kalachnikov à la main et lisant sur des feuilles un discours en arabe de 35 minutes.

Il s'est attaqué aux pays riverains du Lac Tchad qu'il a promis de détruire, menaçant particulièrement le Tchad et son Gouvernement, et mettant en doute sa puissance militaire.

 

Dans un rapport publié en mars 2019, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) s’inquiète de cette résurgence des attaques de Boko Haram dans la zone du lac Tchad, notamment côté tchadien.

« Le Tchad, relativement épargné par la menace Boko Haram après les attentats meurtriers de 2015, est à nouveau la ligne de mire du groupe terroriste depuis mi-2018 », note le rapport.

 

Depuis 2015, les pays de la zone du Lac Tchad luttent contre Boko Haram au sein de la Force Mixte Multinationale, une coalition régionale engagée dans la région avec l'aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux qui renseignent les forces.

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
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