La zone du Lac Tchad connait une recrudescence des attaques de Boko Haram depuis quelques semaines. Symbole de cette résurgence de la menace terroriste, la mort le 21 juillet 2016 de trois pêcheurs dans la zone de Darak. Ils ont été tués lors d’une attaque des insurgés de la secte terroriste. Il s’agit d’Ali Ndalasou, Abakar Mandé et Mahamat Sahibi, précise L’Œil du Sahel, édition du 25 juillet.

L’occasion pour le journal d’indiquer que «l’insécurité se généralise dans la zone du Lac Tchad. En l’espace de quelques jours, deux postes militaires camerounais ont été attaqués. Le premier a été celui de Kamouna, le 17 juillet 2016. Les assaillants ont blessé un soldat et emporté quelques armes et munitions. Cinq jours plus tard, c’était au tour du poste avancé de la Force Multinationale Mixte (FMM) de Damboré, au Nigéria, tenu par des éléments du contingent camerounais du secteur n°1 d’être pris pour cible. Selon plusieurs sources, l’attaque a été violente et il a fallu faire recours à l’artillerie depuis la localité camerounaise de SOUERAM, où se trouve un détachement de l’armée, pour repousser les agresseurs».

Cette multiplication des attaques de Boko Haram inquiète les populations qui vivent dans cette zone. Le cas d’Abakar, un habitant de Hilé Alifa: «les déplacés ne reviennent pas, car, dans plusieurs zones, la situation est loin d’être sous contrôle. La Force Multinationale Mixte progresse très bien et Boko Haram cherche à desserrer l’étau et à s’assurer du contrôle de la population par la violence».