Cameroun - Ti-î Festival: Des larmes de l’artiste Idylle Mamba pour démarrer le Show centrafricain à Douala

Par Iris BITJOKA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 08-Dec-2017 - 01h58   6269                      
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Bien que déterminée à redonner du sourire à ses compatriotes et à les reconnecter aux délices de leur pays déchiré par les affrontements depuis plusieurs années, l’artiste centrafricaine n’a pas pu s’empêcher de fondre en larmes en prononçant son discours d’ouverture du Ti-î Festival 1ère édition. C’était samedi dernier 02 décembre 2017 au stade de Youpwé dans l’arrondissement de Douala 2ème.

C’est une Idylle Mamba pleine de joie qui prend la parole à la cérémonie d’ouverture du Ti-î Festival 1ère édition, devant ses compatriotes et autres membre de l’assistance, installé sous des tentes dressées au stade de Youpwé. Il fait un soleil de plomb sous ce ciel de Douala 2ème. De son vrai nom Lydie Natacha Mamba Danga, la chanteuse centrafricaine promotrice dudit festival explique : « Nous avons senti le besoin de créer un espace où les centrafricains de Centrafrique, du Cameroun, et du reste du monde peuvent se retrouver, échanger, partager, renouer avec leur culture ».

Au four et au moulin avec son équipe depuis plusieurs mois, Idylle Mamba voit son rêve devenir réalité grâce au gouvernement de son pays et aux autorités camerounaises. Il était surtout question de faire découvrir l’autre Centrafrique. Celle-là qui ne présente pas comme c’est le cas depuis 2013 le scénario d’affrontements sanglants, où des populations sont découpées à la machette, brûlées vives, avec comme bilan des centaines de morts, de blessés et autant de déplacés.

 « Nous avions envie que le monde nous découvre autrement qu’à travers le cliché d’un peuple de guerre. Nous avons souhaité à travers ce festival montrer le vrai visage du peuple centrafricain. Un peuple de paix, généreux…. »déclare l’artiste. Ces 8 dernières lettres prononcées, la jeune femme de 32 ans fond en larmes. L’onde d’affliction profonde  qui la traverse à ce moment l’oblige à aller puiser au plus profond d’elle-même, la force d’aller au bout de son allocution. La Centrafrique a énormément à donner dit-elle et ne demande qu’à en recevoir aussi de ses voisins comme le Cameroun, pays qui abrite le festival, le choix n’est pas fortuit, c’est l’Afrique en miniature confie la promotrice de l’évènement.

 

Le Show

Ces instants d’émotions passés, les réfugiés et demandeurs d’asile de la République centrafricaine  présent au stade de Youpwé à Douala, vont dire leur reconnaissance à leur deuxième patrie le Cameroun, avant de vanter et savourer la culture de leur Centrafrique, pays d’une superficie de 623.00 km2.

Musique, danse, humour, gastronomie, théâtre, jeux typiquement centrafricains sont un délice pour le public de la cité économique Douala, dès l'après-midi jusque tard dans la nuit. Pendant 2 jours les réfugiés centrafricains ont laissé chanter, danser et jouer, l’enfant qui est en chacun d’eux. Sur l’immense podium les artistes centrafricains vont se succéder. A leurs côtés des artistes camerounais tel que le jeune Nernos Lekamsi avec son titre « Je ne suis pas Bobo ».

Au cours de cette première édition du Ti-î Festival (Notre Festival) achevé dimanche dernier 02 décembre 2017, les tout-petits ont reçu des kits scolaires. Un zeste de réconfort pour les parents. Ils avouent faire face à de nombreuses difficultés pour s’occuper des leurs. Selon Bienvenu Quentin GOUNOUMOUNDJOU président de l’association des réfugiés et demandeurs d’asile centrafricains, la région du Littoral compte à elle seule plus de 7 milles centrafricains ayant fui les violences dans leur Centrafrique natale.

Iris Bitjoka

Auteur:
Iris BITJOKA
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