Cameroun - Tourisme: 86 agences de voyages aériennes et de tourisme sur 518 sont conformes à la réglementation

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Jan-2018 - 18h10   7701                      
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Bello Bouba Maïgari, Ministre du Tourisme et des Loisirs Capture d'écran
Le Syndicat national des agences de voyage et tourisme du Cameroun (SNAVTC), dénonce le fonctionnement des agences clandestines et appelle l’Etat à mettre terme à leur exercice.

Le Syndicat national des agences de voyage de tourisme du Cameroun (SNAVTC), monte au crénau pour dénoncer ce qu’il qualifie de mort programmée de leurs activités. Lors d’une conférence de presse organisée le 9 janvier dernier à Douala, les responsables de cette association ont exprimé leur ras-le bol face à l’indolence de l’Etat.

« Des agences camerounaises citoyennes regulièrement constituées et payant leurs impôts sont obligées de fermer en lieu et place des agences clandestines et parfois étrangères qui exercent dans l’illégalité », a déploré Georges Sangong, président du SNAVTC. Selon ce dernier, le Cameroun lcompte 518 agences de voyages. Mais seules 86 exercent l’activité en toute conformité.

Ainsi, la plupart des agences exerce dans l’illégalité avec pour conséquences, la baisse des revenus des agences légales. Par exemple, la pratique du « Crossborder », qui le fait qu’un billet d’avion soit physiquement payé au cameroun par un client camerounais, mais qu’à la finalité, ce billet se retrouve à être émis pour plusieurs raisons hors du Cameroun. Les conséquences dans ce cas de figure sont d’une part selon le syndicat, l’évasion fiscale. Et d’autre part, la concurrence déloyale parce explique-t-on, certaines agences légales au Cameroun ne gagnent que 1% sur un billet d’avion, alors que le même billet peut générer 9% de commission au Gabon pour des raisons gouvernementales. Lorsqu’il ya une opportunité d’affaires, ces agences viennent ouvrent au Cameroun et encaissent l’argent des Camerounais et rentrent dans leurs pays.

Une situation qui impacte négativement sur leurs recettes et contribue à spolier l’économie nationale dans son ensemble.  Les professionnels de ce secteur craignent pour leurs activités et invitent l’Etat à mettre toutes les mesures en place pour traquer les indélicats. Car si nous ne réagissons pas, craignent les syndicalistes, notre métier va disparaître. Le SNAVTC se dit d’ailleurs prêt à proposer des pistes de solutions au gouvernement pour assainir leur secteur d’activités.

Auteur:
Frédéric NONOS
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