Cameroun - Tragédie d’Eséka: Le Délégué du Gouvernement de la Communauté urbaine de Kribi contre la  journée de Deuil national instruite par Paul Biya ?

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-Oct-2016 - 07h11   55303                      
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Ville de Kribi Archives
Le drapeau tricolore a continué de flotter au plus haut du mât de l’édifice communautaire, au plus grand dam des populations présentes à la place des fêtes.

Suite à l’annonce du Chef de l’État instruisant qu’une journée de deuil national soit observée à l’endroit des victimes de la tragédie d’Eséka survenue vendredi dernier, le Préfet du Département de l’Océan, Antoine Basiga, a organisé un culte œcuménique à la mémoire des disparues et des accidentés du train 152. Une cérémonie funèbre qui aura drainé grand monde parmi lesquels les autorités administratives, politiques, religieuses, les opérateurs économiques, les forces vives, entre autres.

Mais ce moment de recueillement aura été marqué par un fait qui ne sera pas passé inaperçu à la place des fêtes de Kribi. En effet, selon Le Messager du mercredi 26 octobre 2016, le maitre des céans, Louis Jacques Mazo, n’a pas daigné mettre le drapeau tricolore  en berne. Le constat a été fait après les deux heures d’horloge qu’aura duré le culte. Et ce sera au premier adjoint préfectoral d’attirer l’attention de son chef, sous le regard impassible du Délégué du Gouvernement, pourtant bel et bien présent à cette cérémonie. Et ce ne sont que quelques minutes plus tard que le tissu tricolore sera enlevé de son mât.

Oubli, négligence, ou méprise des institutions de la République ?, s’interroge le quotidien. Quoi qu’il en soit, il est important de rappeler qu’un décret du Chef de l’Etat, fut-il en faveur des morts, ne doit souffrir d’aucune dérogation, peut-on lire dans le journal. Par ailleurs, cet incident n’aura au finish pas permis aux populations présentes de se détourner de leur principal objectif, celui de se recueillir pour qu’en communion avec l’ensemble du peuple camerounais, un hommage soit rendu à toutes les victimes du drame survenu à Eséka.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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