Des cargaisons des administrations publiques mettent long dans les ports du Cameroun, notamment celui de Douala situé dans la Région du Littoral. Une cargaison peut passer 1546 jours, constate le quotidien Le Jour dans son édition du 23 août 2017. Ce qui serait à l’origine de cet état de chose est la méconnaissance des procédures de dédouanement par lesdites administrations et même les organismes internationaux. «Certains préfèrent démarrer les formalités douanières à l’arrivée du navire ou longtemps après», écrit le journal.
Outre la méconnaissance des procédures de dédouanement premièrement présentée pour expliquer la situation décriée, il y a aussi l’absence de la préparation de la procédure d’importation, que ce soit en amont ou en aval par les administrations publiques, l’application tardive des diverses exonérations, la non-maîtrise des procédures de dédouanement par les responsables de ces administrations en charge des dossiers concernés, les lenteurs administratives dans le décaissement des fonds nécessaires à la procédure, les changements des responsables.
Seulement il faut noter que le fait que ces cargaisons s’éternisent au port, n’est pas sans conséquence. On note qu’elles courent souvent le risque d’être mises sous dépôt et vendues aux enchères. Il peut aussi avoir le paiement des pénalités et des surestaries, les retards dans les livraisons, les pertes, les ruptures de stocks de matières premières dans les usines, les contentieux avec la douane, les avaries. Pour tenter donc de remédier au problème, le Conseil national des chargeurs du Cameroun a décidé d’organiser dans la ville de Yaoundé, Région du Centre, un séminaire. Son thème est «les procédures et les formalités de dédouanement des marchandises pour les camerounais». Le séminaire s’est ouvert le 22 août 2017.