Les corridors Trans-camerounais Douala - NDjamena (Tchad) et Douala - Bangui (République Centrafrique) sont paralysés par un fonctionnement anormal. Dans une étude réalisée par la Banque mondiale, le coût du transport des marchandises sur ces deux corridors a enregistré une augmentation. Il est désormais évalué à 105 F Cfa par tonne et par km. Cette augmentation est la conséquence des tracasseries administratives et des pratiques anormales observées depuis les plateformes portuaires jusqu’au long dudit corridor.
Ces pratiques pourtant interdites par la loi, entrainent comme conséquence, pour le seul cas du corridor Douala – Ndjamena, une perte moyenne annuelle d’environ 175 milliards F Cfa pour les 78 mille camions en activité sur ce passage.
Dans un rapport de mission effectué auprès des transporteurs, on relève que de nombreuses violations ont été subies par des camionneurs tchadiens sur le sol camerounais. Notamment des sévices corporels, le montant excessif de l’accès au port, la pose de sabot de manière intempestive, le nombre exagéré de poste de contrôle, près de 58. Des actes qui sont à l’origine des retards observés dans les livraisons et la non-compétitivité des produits transportés en direction ou en provenance des pays de l’Hinterland.
Face à cette situation, il était impératif que des mesures consciencieuses soient prises pour améliorer les conditions de travail des usagers de ces deux corridors. A cet effet, les différents acteurs du transport terrestre se sont réunis mardi dernier à Yaoundé, sur l’initiative du Ministre des Transports, afin de trouver des solutions pouvant harmoniser le fonctionnement de ces deux corridors stratégiques. Les participants ont décidé au terme des échanges, de mettre sur pied une plateforme avec pour objectif de détruire tous les obstacles qui empêchent le bon fonctionnement des corridors Douala - NDjamena et Douala - Bangui.
Marie Louise SIMO