Général Express va-t-elle purger sa suspension ? De nombreux observateurs n’y croient pas. L’agence de voyage interurbain a été suspendue par le gouvernement pour une période de trois mois. Une décision prise par le ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o, à la suite d’un nouvel accident de la circulation, impliquant Général Express. Lequel accident s’est produit le 23 octobre 2017 sur la route Yaoundé-Douala, faisant 15 morts et plusieurs blessés.

Mais quelques jours seulement après la décision, une photo largement commentée sur les réseaux jette un flou sur la volonté de l’agence à appliquer cette décision. L’image prise à l’agence de Douala, met en scène deux hommes, dont l’un est sur un bus de Général Express, collant une affiche avec l’inscription « Defotso ».

Suffisant pour les internautes de conclure que les responsables de Général Express ont décidé de rebaptiser leur agence. Sur sa page Facebook, le président de la Ligue camerounaise des consommateurs a appelé au boycott de cette agence. « Général Express change de nom pour davantage nous exterminer Faites attention... », a écrit Delor Magellan Kamgaing

Faux, rétorquent les concernés. Joint au téléphone par La Nouvelle Expression (LNE) parue le 27 octobre 2017, un cadre de cette agence de voyage a déclaré : « Nous avons été suspendus. Aujourd’hui, ce qui nous intéresse, c’est de nous organiser pour que le retour sur les routes soit meilleur », dit-il.

Une réponse qui n’atténue cependant pas les soupçons sur la volonté Général Express à trouver un autre nom de baptême. Une pratique courante chez les responsables d’agences de voyage suspendues par le gouvernement.