Cameroun: Un réseau de faux certificats médicaux démantelé à l’hôpital central de Yaoundé ?

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Jan-2018 - 12h48   7414                      
0
Entrée hôpital central de Yaoundé Archives
Une femme s'est servie de ces documents pour accuser un ancien journaliste de l'avoir agressé.

Le 10 janvier 2018, devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi, Maurice Djanda, ancien journaliste au quotidien national Cameroon Tribune poursuit Véronique Ariane Mbassi Kiameyene, épouse Awono, pour des faits d’usage de faux en écritures publiques et authentiques. Ceci après avoir passé un bref séjour dans la cellule de la brigade de Nkolbisson, où il a été gardé à vue pour avoir « agressé » celle qu’il poursuit désormais en justice.

D’après l’hebdomadaire Kalara du lundi 15 janvier 2018, l’ancien journaliste avait en effet été accusé par Véronique Mbassi de l’avoir agressé. Des accusations qui vont alors conduire l’indexé devant le TGI et dans le le dossier judiciaire, la plaignante va joindre deux certificats médicaux signés du Docteur Monique Tsala en service à l’hôpital central de Yaoundé. Loin de se laisser démonter par ce document car se sachant innocent des faits qui lui sont reprochés, Maurice Djanda va commander une enquête au sujet desdits certificats.

Approché dans le cadre de cette affaire, le directeur de l’hôpital central de Yaoundé indiquera que la nommé Monique Tsala, signataire des certificats médicaux en question, ne fait pas partie de son personnel, peut-on lire dans le journal. Une fois le pot au rose découvert, Véronique Mbassi va répondre aux abonnés absents à toutes les audiences qui vont suivre. Surtout qu’au terme de l’information judiciaire de la procédure engagée par Maurice Djanda qui accuse à son tour la plaignante pour faux, il ressort que la prévenue a le 26 mars et le 3 mai 2011, contrefait ou altéré les signatures, dates et attestation des certificats médicaux légaux dressés par une personne seule habileté à le faire.

Au vu des absences répétées de l’accusée, la représentante du parquet va demander au tribunal de déclarer Mbassi Kiameyene Véronique, coupable des faits qui lui sont reprochés t a requis qu’un mandat d’arrêt lui soit décerné. Le 9 février prochain, le tribunal devrait se prononcer sur la culpabilité de la prévenue, indique l’hebdomadaire.

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique