Cameroun: Une campagne de sensibilisation contre les migrations clandestines lancée dans quatre régions

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Sep-2018 - 13h38   6135                      
9
Une embarcation des migrants sur la méditerranée Archives
e films documentaires et des échanges avec des immigrés, font partie du programme diffusé pendant quatre mois dans des écoles et quartiers des villes du pays.

De septembre à décembre 2018, une campagne de sensibilisation contre les voyages illégaux vers l’Occident sera déployée dans quatre régions (Centre, Littoral, Sud et Ouest). Lancé le 11 septembre 2018 à Yaoundé, le projet « look I am back » vise à déployer des équipes sur le terrain pour sensibiliser les Camerounais résidant dans lesdites régions, sur les dangers des migrations clandestines. Pour cette première édition, précisent les organisateurs de ce projet, des équipes seront déployées sur le terrain.

« Il n’est pas question d’interdire ou d’empêcher de voyager. Si vous pouvez voyager, faites-le, mais voyagez par des voies légales. Il faut bien se renseigner avant de prendre la route », martèle Hervé Tcheumeleu, porteur du projet. Il sera accompagné par l’association des rapatriés et de lutte contre l’émigration clandestine du Cameroun (Arecc), le Centre des médias africains en Allemagne et le gouvernement allemand.

Pendant quatre mois, ce programme se déclinera « en projections de films documentaires, des échanges avec des immigrés dans les écoles, les quartiers de plusieurs villes du pays », confie Robert Alain Lipothy, président de l’Arecc. Les activités se dérouleront dans les villes de Yaoundé, Douala, Edéa, Eséka, Kribi, Bafang, Nkongssamba, Bafoussam et Dschang. La bande dessinée « Molaa » sera produite chaque mois et distribuée gratuitement dans tous les points de proximité tels que les agences de voyage, les églises et les mosquées.

Outre les jeunes et les migrants rapatriés, ces activités visent a priori les parents, qui financent très souvent ces aventures, les médias et la société civile. Les gouvernants, les représentants des Etats et les organisations humanitaires sont également concernés, précisent les organisateurs. Egalement au programme, la réinsertion des migrants rapatriés à travers des séances de coaching, visant à « les encourager à parler de leurs aventures, pour leur redonner confiance en eux ». Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), 2300 Camerounais en situation irrégulière dans plusieurs pays, ont été rapatriés depuis 2017 dans leur pays.

Auteur:
Frédéric NONOS
 @t_b_a
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique